La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme réagit à l'incident qui a eu lieu au niveau de la cour d'Alger. Dans un communiqué, son président, Salah Dabouz, estime que «le feuilleton d'atteinte aux droits de la défense se poursuit et se propage cette fois aux hommes de loi, et ce, dans l'enceinte même de la cour d'Alger sur des instructions contraires à la loi qui émanent des coulisses de la cour dans une grave violation des dispositions de la Constitution, des lois de la République ainsi que des conventions signées et ratifiées par l'Etat algérien». La Ligue des droits de l'Homme dénonce la persistance des forces de sécurité dans «l'usage de la violence contre les citoyens et son extension aux hommes de loi au sein des tribunaux». Son président appelle «les pouvoirs publics à s'abstenir d'instrumentaliser les appareils de sécurité et de justice pour réprimer les citoyens». S'adressant aux forces de sécurité, le président de la Laddh leur demande de «s'abstenir d'exécuter toute instruction contraire aux dispositions légales par respect au serment qu'ils ont prêté». Jeudi, un avocat a été interdit d'accéder à la salle d'audience au tribunal criminel d'Alger par des agents de sécurité. Ses collègues, qui se sont montrés solidaires, ont subi le même traitement, provoquant la colère des avocats.