Trente représentants de la société civile d'In Salah sont attendus cette semaine à Alger. Selon des sources proches, c'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qu'ils devront rencontrer, en présence du ministre de l'Energie et autres hauts responsables. La réponse du président de la République à la population d'In Salah sur la question d'exploration du gaz de schiste, n'a pas totalement mis fin à la contestation, mais a plus ou moins calmé les esprits. Beaucoup de manifestants sont rentrés chez-eux, répondant ainsi à l'appel du comité des trente représentants de la société civile, selon des sources locales. Toutefois, plusieurs dizaines de jeunes citoyens occupent toujours la rue et attendent de voir d'abord les résultats de la prochaine rencontre d'Alger. Cette rencontre prévue au courant de cette semaine devrait regrouper les trente représentants avec fort probablement Abdelmalek Sellal, en présence du ministre de l'Energie et autres hauts responsables. «La date de cette rencontre n'a pas encore été arrêtée, mais elle sera au plus tard programmée pour lundi ou mardi, sauf changement de dernière minute : c'est le Premier ministre qui se réunira avec le comité», précisent nos sources. Pour rappel, Abdelaziz Bouteflika avait annoncé mardi, à l'issue d'un Conseil des ministres restreint des projets de développement local au profit de la région d'In Salah. Mais sur la question de l'arrêt du forage expérimental de Tidikelt, le Président n'a pas abdiqué. Il a toutefois appelé à laisser le débat ouvert, et a instruit le gouvernement de dialoguer et suivre le dossier. Le déplacement des trente représentants de la société civile d'In Salah à Alger, s'inscrit d'ailleurs dans cette perspective. Le communiqué qui a sanctionné, mercredi, la réunion du comité appelait ainsi les manifestants anti-gaz de schiste à rentrer chez-eux en attendant la rencontre d'Alger. «Le comité des trente a certes l'écoute de la population, mais il ne peut pas agir sur tous les citoyens. Des dizaines de jeunes occupent toujours la rue mais sans aucune intention d'activer ou de manifester. Ils attendent les résultats de la réunion d'Alger pour rentrer chez eux ou continuer la protestation», expliquent nos sources. La revendication principale qui sera posée à Alger est la constitution d'une commission de cinq ingénieurs d'In Salah, qui seront chargés du suivi du forage expérimental, à titre d'observateurs.