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Les représentants de la population ont insisté sur l'arrêt immédiat du forage expérimental de gaz de schiste Hamel en émissaire du Président à In Salah
C'est finalement le DGSN, Abdelghani Hamel, qui a été dépêché, hier à In Salah, en qualité d'émissaire du président de la République. Les huit représentants de la population ont refusé de débattre du développement local de la région, campant ainsi sur leur revendication initiale : l'arrêt du premier forage expérimental de gaz de schiste à Tidikelt. Le directeur général de la Sûreté nationale s'est ainsi déplacé à In Salah, en compagnie de son staff, pour écouter les doléances de la population et les porter au président de la République. Selon Mohamed Azzaoui, un des huit représentants des manifestants, Abdelghani Hamel a d'emblée essayé de transposer le débat sur le développement local de la région. «Ce que nous avons refusé. La population est sortie dans la rue, dès le premier jour, manifester contre l'exploitation du gaz de schiste, et notre revendication principale restera l'arrêt du forage expérimental à Tidikelt. Quant aux problèmes socio-économiques que nous vivons à In Salah, l'Etat les connaît bien s'il a réellement la volonté de les prendre en charge», indique-t-il. Mohamed Azzaoui s'explique davantage : «J'ai personnellement dit à l'émissaire du Président que la population a depuis longtemps accepté un cadre de vie insoutenable, à savoir l'absence de structures sanitaires, de routes, d'infrastructures de base et des commodités, pourtant, accessibles à d'autres régions du pays. Mais lorsqu'il s'agit de notre environnement, l'avenir écologique de la région et surtout la nappe phréatique, nous ne pouvons pas nous taire. La preuve, même les femmes ont manifesté, et pour la première fois dans l'histoire de notre localité.» Les manifestations se poursuivront Selon toujours notre interlocuteur, Abdelghani Hamel a demandé la désignation de trois représentants pour venir, dans les prochains jours à Alger, rencontrer le Premier ministre Abdelmalek Sellal, lequel les informera de la décision du président de la République sur la question. «Ce que nous avons aussi refusé. Nous avons demandé à ce que la décision du Président nous soit communiquée par le biais de la presse», ajoute-t-il. Le DGSN a également demandé l'arrêt des manifestations, maintenant que les préoccupations de la population seront portées par lui-même à Abdelaziz Bouteflika. Un vœu qui ne sera pas exaucé. «Nous lui avons expliqué que nous ne pouvons pas convaincre la population de rentrer chez elle. Les manifestations vont se poursuivre jusqu'à l'arrêt de l'exploitation du gaz non-conventionnel à In Salah», conclut-il.