Le FFS poursuit son second round de concertations avec la classe politique, les personnalités nationales et la société civile, en se rendant, ce samedi, chez le RND à l'effet d'arracher l'accord de la seconde façade politique du pouvoir pour sa conférence portant reconstruction du consensus national. M. Kebci-Alger (Le Soir) Ce que l'on ne cache, par ailleurs, pas du côté du doyen des partis de l'opposition. Dans un court communiqué, le secrétaire national à la communication du parti explique que cette seconde rencontre avec la direction nationale du RND dont l'objectif est de lui (au RND, ndlr) «exposer les avancées réalisées à la suite de ses contacts avec d'autres parties et de susciter la décision de participation effective du RND à cette conférence». Cette seconde réunion au plus haut sommet entre le FFS et le RND intervient après la première tenue le 21 octobre dernier à l'issue de laquelle le porte-parole officiel du RND a souligné que la rencontre avait constitué une occasion pour les deux parties de «partager leurs idées et leurs opinions dans le respect total». Ceci non sans que Nouara Saâdia Djaâfar précise que le RND comptait des instances régies par les statuts et le règlement intérieur du parti, estimant que «toutes les propositions seront soumises au secrétariat national du parti qui aura le dernir mot». Un dernier mot pas encore prononcé, ces mêmes instances qui ont eu, par ailleurs, à se réunir plusieurs fois depuis, le secrétariat national notamment, n'y ont jamais fait référence. Il en est de même du premier responsable du parti qui, lors de ses allucutions quand l'occasion lui a été offerte, se limitant à s'en prendre violemment à l'opposition, notamment celle porteuse de l'option d'une «transition démocratique graduelle et négociée». Ceci sans «s'aventurer» sur cette seconde initiative prônée par le FFS, préférant, vraisemblablement, «patienter» et y voir «plus clair». Une prudence qui a ses limites surtout que le plus vieux parti d'opposition est tenu par un agenda, lui qui a fixé cette conférence au 24 février prochain. Alors, Abdelkader Bensalah emboîtera-t-il le pas à son frère ennemi Amar Saâdani qui, après avoir donné au FFS son avis favorable il y a une dizaine de jours, vient de se rétracter en faisant, notamment, prévaloir le statut de parti majoritaire du FLN qui ne s'accommoderait pas de la tutelle d'autres partis ? L'option la plus vraisemblable, car on voit mal le RND faire fausse route au FLN dans une optique lourde qui engage le système dont ils sont la façade pluraliste aux côtés d'autres périphériques de tous bords. Autre considération qui plaide amplement pour un refus du RND de l'initiative du FFS : un quitus au rendez-vous du 24 février prochain signiferait ni plus ni moins un aveu d'échec de la part du RND du projet de révision constutionnelle cher au président de la République dont les concertations ont été menées successivement par Bensalah puis Ouyahia, l'actuel patron du parti et son prédécesseur à la tête du RND. Surtout que le secrétaire général du FLN a, dans ses préalables à prendre part au conclave envisagé du FFS, avancé ce projet de révision de la Constitution comme entre autres points à discuter.