Moribonde en championnat, où elle tente l'inespéré sauvetage, l'équipe du MCA n'a pas, non plus, pu justifier l'investissement consenti par la Sonatrach pour redonner au Doyen son aura africaine d'antan. Samedi, devant un public mouloudéen incrédule, les joueurs d'Artur Jorge ont surtout prouvé qu'ils sont indignes de porter le maillot cher aux regrettés Abderrahmane Aouf, Braham Derriche, Mouloud Djazouli et Mustapha Ketrandji. Face à un club nigérien limité en tout point de vue mais dont les joueurs avaient au moins le cœur pour défendre les couleurs du Sahel SC, les coéquipiers de Hachoud ont peiné pour assurer le nul à Bologhine. Un résultat qui compromet sérieusement les chances du Mouloudia d'Alger de passer au tour suivant d'une épreuve où le club algérois fait partie des favoris. Un favori qui, semble-t-il, n'avait pas la tête à cette coupe de la CAF. A en croire le buteur patenté des Vert et Rouge, ce match intervient au mauvais moment : «On aurait aimé disputer cette compétition africaine dans des circonstances meilleures », dixit Hachoud qui ne dit pas quelles seraient ces circonstances idéales dont ont manqué lui et ses équipiers, véritables fantômes sur la pelouse du stade Omar.-Hamadi. Le néo-président du club de la firme pétrolière croit, pour sa part, que « rien n'est joué ». Abdelkrim Raïssi qui n'arrive pas à comprendre pourquoi sa recrue brésilienne, Robertson, n'a pu être qualifiée à temps, espère toujours une rédemption des joueurs de Jorge estimant, contrairement à son capitaine d'équipe, que l'équipe n'a pas «à vendanger ce challenge». Le «trop gentil» Raïssi risque malheureusement de l'apprendre à ses dépens quand, dans moins de quinze jours, son team quittera précocement cette compétition africaine comme il a échoué dans sa quête de s'illustrer dans les challenges nationaux pour lesquels Hachoud et consorts sont grassement payés.