La première pierre du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), un partenariat algéro-qatari, devra être posée début mars 2015. Outre la production d'engrais, la valorisation de l'or intéresse à terme le Qatar. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Le complexe sidérurgique de Bellara dans la commune d'El Milia (Jijel), un partenariat liant le groupe algérien Sider et la société qatarie Qatar Steel, sera lancé dès le mois prochain. La première pierre de ce complexe (une aciérie et trois laminoirs) devrait être posée lors de la visite du Premier ministre du Qatar, prévue durant la première décade de mars, annonçait hier à la résidence El Mithak le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. A l'issue d'une réunion de travail tenue avec le vice-ministre qatari des Affaires étrangères, chargé de la coopération internationale, Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Ben Al Thani, le ministre de l'Industrie, a indiqué que le conseil d'administration de l'AlgerianQatari Solb (AQS), la société mixte en charge de ce projet, tiendra une réunion le 25 février prochain. Une réunion qui portera sur le relèvement du capital social de la société AQS, fixé initialement à 10 millions de dollars, note Abdesselam Bouchouareb qui estime qu'elle contribuera également à impulser «le démarrage effectif» de ce complexe. En effet, les contrats relatifs à la réalisation des laminoirs de ce complexe, dont la construction a été confiée au groupe italien Danieli et qui permettra la création de 3 000 postes d'emplois directs et indirects, devraient être signés lors de la visite du dirigeant qatari. D'une capacité de production initiale de 2 millions de tonnes et devant être doublée dès 2018, ce complexe est appelé essentiellement à satisfaire la forte demande domestique en rond à béton, précise le ministre de l'Industrie, même si l'exportation de ce produit n'est pas écartée à terme. Un projet dont le développement est resté bloqué un certain temps avant d'être toutefois boosté, notamment lors de la cinquième session de la grande commission mixte algéro-qatarie, tenue en novembre 2014 à Doha. Deux autres projets de partenariat dans l'industrie pétrochimique, de fait la transformation de phosphate et la production de nitrate d'ammonium, ont été également examinés hier et permettront «une remontée totale dans la chaîne de valeurs», estime le ministre de l'Industrie et des Mines. Il s'agit de la production d'engrais phosphatés et azotés à Oued Kebrit (Souk Ahras) dont les études de faisabilité sont bien avancées et devraient être finalisées d'ici juillet prochain, relèvera M. Bouchouareb qui évoque la possibilité de création d'un joint-venture. Mais aussi de la production de nitrate d'ammonium (ammonitrate) à Skikda, dans le cadre d'un partenariat entre Asmidal, Onex et la société qatarie des mines et du pétrole et dont les études de faisabilité seront également achevées d'ici la fin de l'été. Notons que ce dernier projet permettra de satisfaire la demande du secteur de l'agriculture en engrais mais aussi les besoins du secteur de la défense nationale liés à la production d'explosifs. Le partenariat algéro-qatari dans le domaine de la valorisation de l'or (exploitation des gisements) est également envisageable. La question a été évoquée lors de la réunion avec le vice-ministre qatari et fera l'objet d'«études», indique Abdesselam Bouchouareb, toutefois assez laconique. Notons à ce propos que l'exécutif, échaudé par l'expérience du partenariat inabouti avec des opérateurs australiens, a pris les devants. Un cahier des charges pour la valorisation de ce minerai a été ainsi finalisé et des appels d'offres pour études devraient être lancés, en attendant le développement des compétences.