L'on se dirigerait, au niveau des deux Chambres du Parlement, l'APN et le Sénat, vers la création d'un à deux adjoints pour leurs présidents. M. Kebci - Alger (Le Soir) Le ministre des Relations avec le Parlement, qui était, hier l'invité du forum du quotidien Echaab, a, en effet, fait part d'une réflexion assez avancée autour de l'opportunité de créer un à deux postes de présidents-adjoints pour les présidents de l'APN et du Sénat. «Une option d'ordre purement pratique, pas politique», tiendra à préciser Khalil Mahi, qui soulignera qu'elle passera inévitablement par la révision de la loi organique 99-02 régissant le fonctionnement du Parlement dans ses deux Chambres et qui ne sera effective, si le projet actuellement en cours de maturation est retenu, qu'après la révision de la Constitution. Pour le ministre, cette réforme vise à éviter les ruptures en cours de sessions parlementaires en raison de l'absence des présidents des deux Chambres. «Des adjoints qui seront connus et qui auront à remplacer automatiquement les présidents en cas d'absence», dira le ministre pour qui la désignation d'un intérimaire parmi les vice-présidents des deux Chambres serait problématique en raison des susceptibilités des uns et des autres. Car, ajoutera-t-il, notre mission au niveau du ministère des Relations avec le Parlement, c'est d'assurer la continuité dans le lien entre le Parlement et le gouvernement». Khalil Mahi défendra, par ailleurs, le travail accompli lors de la présente législature avec pas moins de 10 projets de loi adoptés lors de la dernière session d'automne, une moisson jamais réalisée jusqu'ici, faisant part, d'une autre réforme allant dans le sens de définir avec plus de précision, surtout en terme de délais et donc de temps, le processus des questions orales. Celles-ci accusent actuellement un retard comparativement aux questions écrites lesquelles sont limitées dans le temps. S'exprimant, par ailleurs, sur des questions d'actualité, le ministre des Relations avec le Parlement a traité de la récurrence des mouvements de contestation partout à travers le pays. S'il trouve le peuple algérien «trop revendicatif» puisque manifestant parfois «pour rien», Khalil Mahi estimera que c'est là une preuve de démocratie en Algérie qui ne se trouve nulle part ailleurs, «même dans les pays développés». Seulement, il y a des formes de manifestation qui ne sont pas admissibles au plan de l'éthique et de la loi, celles qui attentent à la sécurité et la stabilité du pays ou aux biens publics et privés».