Depuis l'arrivée de Mohamed Mihoubi en cours de saison, force est de reconnaître que le RCA a effectué une belle remontée au classement où il occupe la huitième place, à six points seulement du leader. Toujours dans la course pour la Coupe d'Algérie, le club de Amani a une belle occasion d'atteindre les quarts de finale de ce vendredi, mais il faudra se débarrasser du CRB Aïn Fekroun, une formation de Ligue 2 que Mihoubi redoute comme il le confirme dans cet entretien. Le RCA est huitième avec 29 points. Satisfait de votre parcours ? Oui, je suis plutôt satisfait dans la mesure où lorsque je suis arrivé à l'Arbaâ, l'équipe était dans la zone rouge. Ensuite grâce aux efforts des joueurs, du staff technique et des dirigeants, on a su remonter la pente. Vous êtes à huit points du 1er relégable et à six points du leader. Qu'en pensez-vous ? Cette saison, le Championnat est vraiment serré et il n'y a pas un grand écart de points entre les équipes, que ce soit celles qui jouent le titre ou celles qui luttent pour éviter la relégation. C'est bien, parce que les clubs vont jouer sur leur véritable valeur et il n'y aura pas de tentatives de tricherie. Comment avez-vous réussi à battre le MCA d'Artur Jorge pour ensuite encaisser cinq buts face à l'USMA drivée par Dziri ? C'est le football. Contre l'USMA, on a encaissé deux buts très tôt avec un penalty qui nous a scié les jambes. Ensuite, on a été victime de nos erreurs défensives. Et d'un Belaïli qui vous a fait beaucoup de mal ? Nous, on a essayé de le contrer en jouant au football et pas en le brutalisant. Maintenant, avec du recul, je pense qu'on aurait dû resserrer le marquage autour de lui et ne pas lui laisser autant de liberté. Belaïli est un grand joueur ? Il est encore trop tôt pour le dire. Ce n'est qu'à la fin de sa carrière et au vu de ses performances qu'on pourra le juger. Mérite-t-il une place en sélection, d'après vous ? C'est une question de temps. Il faudrait qu'il continue de travailler et qu'il enchaîne les performances et il aura certainement sa chance. Etes-vous fier d'avoir battu un grand entraîneur comme Artur Jorge ? Non, je n'ai pas battu Artur Jorge, mais une équipe, le MCA. C'est un honneur pour le Championnat algérien d'avoir un tel entraîneur. D'ailleurs, je me souviens que lorsque j'étais petit, je le suivais à la télé, en particulier quand il était à la tête du PSG. Il faut savoir rester humble et reconnaître la valeur de ce monsieur. En plus, je ne me réjouis jamais de la défaite d'un collègue. Quel est votre objectif en Championnat à dix journées de sa fin ? On a un calendrier difficile et puisque nous allons affronter des équipes qui jouent le titre comme l'ESS et le MOB mais aussi des formations qui luttent pour leur survie, il nous reste que de véritables matches de Coupe. Le vrai match de Coupe, ce sera ce vendredi face à CRB Aïn Fekroun, un ancien pensionnaire de la Ligue 1... Aïn Fekroun est une équipe très coriace surtout qu'elle nous recevra au stade de Aïn M'lila. C'est un match très compliqué, mais c'est une rencontre de coupe et elle ne se joue pas, elle se gagne. Et en cas de victoire, vous affronterez le vainqueur de NAHD-Tadjenanet en quarts de finale. Il y a peut-être une possibilité d'aller en demi-finale ? En football, il ne faut pas trop rêver parce que la réalité est tout autre. Bien sûr, on aimerait bien figurer parmi le carré d'as et on va essayer de l'atteindre. La Coupe sourit à celui qui sait la séduire. Et en Championnat, vous visez une place sur le podium ? Pour le moment, mon objectif est de coller au groupe de tête.