Point de dénouement dans le bras de fer entre le ministère de l'Education et le Cnapest. Aux mesures disciplinaires décidées par la tutelle, le syndicat répond en décidant de «mesures d'accompagnement» de la grève qui entre dans sa seconde semaine. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les perspectives d'un retour à la normale dans le secteur de l'éducation semblent s'éloigner de plus en plus. Le Cnapest qui avait entamé sa grève ouverte le 16 février dernier ne baisse pas les bras. Il maintient toujours l'option du débrayage. Le syndicat ne compte pas faire marche arrière. Bien au contraire, les assemblées générales tenues jeudi et vendredi ont appelé l'instance dirigeante du syndicat à opter pour des sit-in devant les Directions de l'éducation des différentes wilayas ainsi que devant le siège du ministère de l'Education. Une option validée par les conseils de wilaya qui se sont tenus hier. Le Cnapest justifie le recours à ces actions par le silence de la tutelle mais également en réaction aux mesures prises à l'encontre des enseignants grévistes. Le département de Nouria Benghebrit avait en effet commencé par envoyer des mises en demeure aux enseignants grévistes avant de procéder à des ponctions sur leurs salaires. «Un non événement», commente Messaoud Boudiba, chargé de l'information au sein du Cnapest qui ajoute que ces mesures n'ont pas entamé la volonté des enseignants à rester mobilisés. Entamée le 16 février dernier, la grève est différemment suivie en fonction des wilayas, essentiellement au niveau du secondaire. Comme le veut la tradition, le taux de suivi a fait l'objet d'une guerre de chiffres entre tutelle et syndicat. Quel que soit ce taux, l'impact sur le bon déroulement du second trimestre est bien réel. Beaucoup de chefs d'établissements scolaires n'ont eu d'autres alternatives que de reporter les compositions du second trimestre. En panne de solutions, le ministère de l'Education avance l'idée de faire appel à des enseignants retraités pour donner des cours de soutien aux élèves des classes d'examen. Des décisions qui ne règlent pas le fond du problème puisque rien n'est fait pour que le mouvement de grève soit enfin gelé. Selon le Cnapest, aucune invitation officielle à une rencontre avec la tutelle n'a été pour le moment formulée. La ministre de l'Education lance des appels au dialogue via les médias au moment où le syndicat attend des engagements fermes pour la satisfaction de la plateforme de revendications. Entre les deux parties, le courant ne passe plus.