"La politique de l'amnistie g�n�rale ne peut r�ussir sans que les conditions de son application, � savoir la v�rit� et la justice, soient cr��es." C'est ce qu'a d�clar� le pr�sident de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l'homme (LADDH), Me Ali Yahia Abdennour. Dans une conf�rence de presse tenue jeudi au si�ge de la LADDH, Me Ali Yahia Abdennour s'est dit pour l'amnistie g�n�rale mais "pas avant l'instauration de la paix". Selon lui "toute personne doit r�pondre de ses actes. Il ne faut pas qu'il y ait l'impunit�. Il faut que la v�rit� sur les faits soit connue, que justice soit rendue pour pouvoir parler d'amnistie", dira-t-il � ce propos. Citant comme exemple le r�f�rendum sur la concorde civile qui "n'a pas r�gl� les probl�mes de violence", le conf�rencier a consid�r� qu'"un r�f�rendum n'est valable que s'il est organis� par des d�mocrates et pour des objectifs d�mocratiques". Evoquant la libert� de la presse, Me Ali Yahia Abdennour a estim� que "l'ann�e 2005 sera tr�s difficile sur le plan des libert�s" tant que "l'�tat d'urgence n'est pas lev�". "Cette lev�e conditionne la libert� du champ politique et m�diatique", a-t-il insist� tout en appelant � "des actions (d'envergure) pour que la libert� d'informer pour les journalistes soit garantie". Le pr�sident de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l'homme (LADDH) mettra en garde contre le danger qui guette le m�tier de journaliste en Alg�rie, en l'occurrence "l'autocensure". Par ailleurs, abordant la condition de la femme, Me Yahia Abdennour a pr�cis� que les probl�mes du tutorat et de la polygamie sont en fait de "faux probl�mes" dans la mesure o� "ces deux questions ne se posent pas en Alg�rie". Selon lui "l'Alg�rienne a le droit de partager sa vie avec un homme en toute libert� avec le consentement des parents". Idem pour la question de la polygamie qui, elle aussi, ne se pose pas puisque, dira-t-il, "aucun chef islamiste n'est bigame".