En 2013, la Cour des comptes (CDC) jetait un regard critique (communication d'un magistrat lors d'un colloque en France) sur le processus d'élaboration de la LRB en Algérie. Extraits. «Cette LRB et surtout le rapport d'appréciation de la Cour des comptes ont donné lieu à la résurgence du débat sur la transparence budgétaire et les comptes spéciaux du Trésor (CAS), appelés vulgairement «caisses noires de l'Etat», et dépassant 100 CAS, un souci en relation avec la transparence budgétaire qui pose de facto la question de la traçabilité des fonds et leur affectation...» Toujours dans la même communication de 2013, il est écrit ceci : «Les multitudes entraves juridiques actuelles relatives à la possibilité de publication de ses travaux de la CDC pour le grand public en toute indépendance constituent un frein certain pour admettre son utilité pour le citoyen lambda.» A propos du rôle de la CDC dans la LRB, on lit aussi : «Prévue légalement, la consultation de la Cour des comptes par le pouvoir exécutif et législatif s'est limitée jusqu'à présent à son concours à l'APLRB (*), par l'entremise de son rapport d'appréciation comme cité précédemment, assistance non sollicitée ni par l'Exécutif ni par le Parlement ; obstacles : réforme des finances publiques non encore achevée, APLRB présentée pour l'exercice n-3 au lieu de n-1, transmission du rapport d'appréciation à l'APN par l'entremise du gouvernement, impossibilité de publication du rapport d'appréciation et du rapport annuel ou de synthèses de ses rapports par ses propres soins, faible communication avec l'environnement spécialisé et le grand public.» Autre extrait significatif de cette communication : «... La Cour des comptes s'efforce, depuis deux années déjà, à revoir sa méthodologie appliquée précédemment dans la préparation dudit rapport dans un but d'efficacité et de transparence et concourant à l'atteinte des objectifs recherchés par le citoyen auquel le gouvernement doit rendre compte du moindre centime dépensé... Enfin, toutes les démarches entreprises par la Cour des comptes pour une plus grande transparence des finances publiques restent relatives et tributaires d'une volonté politique manifeste et d'une responsabilisation des élus de la nation à qui échoit le véritable contrôle des budgets votés...» Fin de citation. L'Exécutif en prend pour son grade, même si c'est à mots feutrés. * APLRB : Avant-projet de loi de règlement budgétaire