Par Arris Touffan Layada, frère fondateur du GIA, a déclaré à hue et à dia que «la réconciliation nationale a commencé bien avant Bouteflika». L'affirmation suppose qu'elle est advenue, cette réconciliation nationale. Ce qui ne semble pas tout à fait le cas ou, tous comptes faits, pas dans les formes qu'il faudrait. Si le fait que des gens comme lui ont le droit à la parole, c'est cela la réconciliation, alors il a raison. Mais cette réconciliation réalisée sans qu'on ait cherché à comprendre qui a fait quoi, c'est une façon de passer l'éponge sur des moments tragiques sans que personne n'ait à répondre de quoi que ce soit. Et si en plus, même cette réconciliation à cloche-pied n'est pas reconnue à Bouteflika, c'est qu'il y a des retournements qui présagent de lendemains ingrats. A. T.