En cas de constatation d'un abus de la part des praticiens privés, les responsables locaux du secteur de la santé devront intervenir, généralisant en cela un programme d'actions mené ces derniers jours par des équipes d'inspection de la DSP de Guelma. Le directeur de la santé de la wilaya compte donc mener une action pour mettre fin à certaines aberrations, constatées notamment par les usagers des structures et des cabinets privés et les autorités compétentes. «Ce n'est qu'un problème de strict respect de la réglementation en vigueur. Plus on est dans un secteur névralgique où il y a des règles qui régissent l'organisation de cette activité, plus il y a des inspections, c'est normal», a expliqué le premier responsable local du secteur jeudi dernier. Les services de la DSP de Guelma avaient lancé cette semaine, dans la région touristique de Hammam Debagh, une opération permettant de confirmer certains dépassements signalés par des plaignants. Une source révèle qu'un prétendu médecin jordanien s'exerce à pratiquer l'incisiothérapie, appelée communément la Hidjama, ainsi que d'autres gestes qualifiés de charlatanisme, dans un cabinet médical privé, appartenant à un praticien généraliste, algérien. L'information a été dévoilée par des riverains. C'est une découverte publique qui a fait grand bruit, et pour cause ! La détresse et la vulnérabilité des malades sont exploitées sans scrupule, à des fins d'enrichissement. Une enquête diligentée par la DSP confirme les faits. Sur l'un des rapports, il est clairement écrit que ce ressortissant étranger pratique clandestinement son exercice sur des patients venus de tous les coins de la région. En revanche, notre source confirme la fermeture jusqu'à nouvel ordre du cabinet médical, en attendant les suites de l'enquête et la comparution du propriétaire devant la commission de discipline. Très vite, les partisans du gain facile montent au créneau et évoquent la demande sociale grandissante pour cette «médecine parallèle». Certains parlent même de «légalité de ces actes», pratiqués dans la clandestinité dans ce cabinet médical privé, au sens juridique du terme. Pourtant, et selon la loi, l'administration doit être informée au préalable et donner son accord éclairé au vu des actes médicaux pratiqués dans toutes les structures médico-chirurgicales privées. Pour M. Bouhenna, directeur de la santé de Guelma, si ces actes pratiqués sans autorisation dans ce cabinet médical sont consentis par les patients, il s'agit tout simplement d'un délit de pratique illégale de la médecine, prévu et réprimé par la loi. «En plus, certains gestes doivent impérativement obéir à des règles, notamment en matière d'asepsie rigoureuse, mais malheureusement, le plus souvent ils sont pratiqués avec des outils non désinfectés, ce qui peut mettre en péril la santé des citoyens, avec le risque de transmission de maladies graves par voie sanguine», déclare-t-il. Et d'ajouter «on ne peut pas, au nom de la médecine parallèle, anéantir le principe de l'éthique, relatif au code de la déontologie médicale». Des pratiques devenues ces dernières années potentiellement courantes. Mais si certains s'offusquent de ces agissements peu éthiques, d'autres les défendent, par nécessité lucrative. Concernant la Hidjama, cette technique thérapeutique très ancienne, utilisée dans la médecine prophétique, sert de prétexte pour les partisans du gain facile. Ces derniers s'adonnent à cette activité, considérée ces dernières années beaucoup plus juteuse, mais pratiquée le plus souvent dans des conditions peu orthodoxes et ne répondant pas aux règles élémentaires d'hygiène et de sécurité sanitaire. La lutte contre toutes ces irrégularités est une priorité de la politique tracée par les responsables locaux du secteur. La généralisation de ce dispositif sera inscrite dans le programme d'actions lancé par la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Guelma, précise l'entourage du DSP. Selon les mêmes services, même les officines et les cabinets dentaires devraient aussi être concernées par ces opérations de contrôle. Des mesures s'imposent, donc, à tous les niveaux. On devrait mettre à la disposition des autorités compétentes tous les moyens nécessaires pour éliminer ces dépassements qui risqueraient de porter atteinte à l'image de ce noble métier, comme c'est le cas dans certains cabinets médicaux et officines privés. Cela contribuerait, implicitement, à combattre ces pratiques auxquelles recourent certains irresponsables. Noureddine Guergour AIN BEIDA Inauguration d'un centre d'hémodialyse M. Menaâ Mohamed-Salah, wali de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi, accompagné d'une forte délégation composée essentiellement de cadres du secteur de la santé, de députés et de représentants locaux, s'est rendu dans la matinée dans la commune de Aïn Beïda, une localité située à 25 km à l'est du chef-lieu de wilaya pour procéder à l'inauguration d'un centre d'hémodialyse. Cette nouvelle infrastructure, venue apaiser la douleur des malades de la région qui faisaient des déplacements quotidiens vers l'autre unité d'hémodialyse du chef-lieu de wilaya est implantée dans les anciens locaux des urgences de l'EPH Docteur-Zerdani dans une aire très spacieuse, bien aérée et totalement rénovée, a coûté la bagatelle de près de 5 milliards de centimes (y compris les équipements). M. Azzoug, directeur de l'EPH, a présenté la fiche technique de cette nouvelle structure, dont les travaux de réfection et d'aménagement ont duré quatre mois. Entretemps les responsables, dans une course contre la montre, ont trouvé une structure spécialisée, celle de «Daksi» à Constantine, qui a pris en charge quatre médecins pour une formation d'initiation complémentaire pour prendre en charge le démarrage de ce nouveau centre. Ces quatre médecins, en plus de 6 paramédicaux, ont suivi une formation appropriée au niveau de Daksi d'une durée de 11 semaines, temps selon eux suffisant pour s'occuper des malades. Ce centre d'une capacité de plus de 16 postes accueillera plus d'une vingtaine de malades de la région qui faisaient de longs déplacements dans des conditions très difficiles vers Oum-El-Bouaghi, parfois trois fois par semaine. M. Chaffaï A., le premier malade à avoir été pris en charge par la nouvelle structure et en présence de la délégation, nous a déclaré : «moi ça fait plus d'une dizaine d'années que je faisais les déplacements vers le chef-lieu de wilaya non sans difficulté de part mon état de santé», et d'ajouter «sincèrement, aujourd'hui, je suis très content de cet espace médical et je me sens psychologiquement bien avant même la fin de la séance car cela me fait gagner beaucoup de temps». De la bouche du directeur de la wilaya de la santé et de la population, nous avons appris que le centre d'hémodialyse attend l'arrivée d'un médecin néphrologue qui prendra ses fonctions dans les tout prochains jours, et au directeur de l'EPH de nous confirmer que ce médecin trouvera toutes les commodités pour exercer ses fonctions dans les meilleures conditions, y compris un logement. Avant de quitter les lieux, M. le wali a improvisé un point de presse avec les journalistes venus en nombre important pour couvrir cet événement tant attendu par la population de Aïn Beïda. Il nous déclara «c'est par souci de répondre à une insistante demande de malades de ce genre que nous avons accédé à leurs vœux. Voilà maintenant un joli centre avec des équipements de dernière génération», il nous déclara par ailleurs «ce centre ne sera pas le dernier, puisqu'une autre unité d'hémodialyse est en train d'être réalisée à Meskiana». A noter que cet événement a été caractérisé par une présence record de représentants de la société civile, même les femmes n'ont pas manqué de marquer leur présence par des youyous indescriptibles qui ont enflammé les lieux. A remarquer que, aussi bien les salles des malades que les lieux réservés aux attentes et aux visiteurs, sont dotés de téléviseurs, pour rendre le temps un peu agréable. Sur les lieux, nous avons appris aussi que la mise en service de ces équipements se fera sous le contrôle de techniciens délégués par le fournisseur. Moussa C. ANNABA : pleure ô Belvédère chéri ! La descente aux enfers de la corniche annabie n'en finit pas ! Après le dépotoir de Toche, voici l'état de la célèbre plage du Belvédère, le rendez-vous de la jeunesse dorée des années 1970 et 1980, là où descendait M. Bouteflika, chez son ami Draïa dont le cabanon était situé juste en face de cet amas de détritus. La corniche, normalement dédiée au tourisme premium, est occupée par les centres de vacances militaire et policier, un camp de la gendarmerie qui pousse sans arrêt, des villas pour responsables civils et officiers dont on vient de reprendre la construction après un long arrêt. C'est une autre catastrophe pour cette ville sans foi, ni loi ! M. F. Khenchela Un homme trouve la mort après avoir été aspergé d'essence La paisible localité de Tamza a été, hier, le théâtre d'un drame qui a secoué la tranquillité de ses habitants suite à la mort d'un homme âgé de 35 ans, victime d'une agression par son concitoyen. Ce dernier a froidement aspergé la victime avec de l'essence et a mis le feu, devant le regard de certains citoyens, médusés et terrorisés par cet acte odieux dont les causes restent inconnues et que seuls les enquêteurs des services de la gendarmerie trouveront une explication suite à une enquête déclenchée pour faire toute la lumière sur cette affaire. L'auteur de cet acte a été arrêté et sera présenté devant les instances judiciaires durant les jours qui viennent.