ARCELORMITTAL PIPES & TUBES ALGERIA Vers le dénouement de la crise S'achemine-t-on vers un dénouement de la crise opposant les salariés de l'unité ArcelorMittal pipes & tubes Algeria (Ampta) ex-Tuberie Sans Soudure (TSS) à leur employeur ArcelorMittal Annaba. C'est du moins ce qui ressort d'une première rencontre ce dernier jeudi à Alger à l'initiative du groupe Imetal que préside Boudjemaâ Talaï et qui avait regroupé syndicat et comité de participation de Ampta, ceux du conseil syndical et du Comité de participation de l'entreprise ArcelorMittal et un représentant de la direction générale, en présence d'un représentant de la fédération FNTMMEE sous l'égide de la centrale syndicale. Même si cette première rencontre n'a pas abouti à un accord, l'espoir demeure quant à une solution satisfaisant les deux parties. «On avance dans le bon sens», ont affirmé des présents à cette rencontre qui se poursuivra dimanche prochain par une poursuite des discussions notamment avec la direction générale. Ancien SG du syndicat ArcelorMittal El Hadjar, l'actuel député du PT et membre de la commission des affaires économiques, de développement et de l'industrie de l'APN, Smaïl Kouadria, avait joué un rôle prépondérant dans l'organisation de cette rencontre. Lors de la prise de contact ce dernier jeudi, on a plutôt privilégié un apaisement de la situation marquée par une tension due à la grève générale illimitée entamée depuis une dizaine de jours. Tout comme on a abordé l'aspect socioprofessionnel et la relance de la fabrication de tubes. Un plan de développement d'Ampta a même été évoqué à travers l'établissement d'une feuille de route qui sera finalisée au mois de juin prochain. Il y aura également la discussion d'un plan de développement de l'unité Ampta pour la relance de la fabrication. Les représentants du partenaire social se sont engagés, une fois un accord ficelé, de rattraper le léger retard dans la satisfaction des commandes enregistrées lors de l'arrêt de la production. Le capital social de l'unité Ampta, contrairement à celui d'ArcelorMittal Algérie dont la renationalisation a été effectuée en septembre 2013, est toujours détenu pour 70% par le groupe indien et 30% par le groupe étatique Sider. Par ailleurs et selon des indiscrétions, l'idée d'une nationalisation (égale au moins à celle d'ArcelorMittal Algérie qui est de 51/49% au profit de l'Etat) fait son chemin au sein du conseil de participation de l'Etat (CPE). Pour rappel, l'unité Ampta se trouve être l'unique fabricant en Algérie de tubes sans soudure, d'où son nom initial (TSS) du temps où elle relevait du groupe Sider. Sa production est destinée en principe pour les besoins, entre autres, des entreprises Sonatrach et Sonelgaz, mais elle vit ces derniers temps une situation de blocage due à l'intransigeance de la direction générale du groupe majoritaire qui fait la sourde oreille concernant les revendications socioprofessionnelles de ses salariés, même si ces derniers ont réduit à la baisse leur plateforme de revendications se limitant à deux seulement, au lieu des 22 initiales. Cette intransigeance a poussé les salariés à recourir à la grève générale illimitée qui dure depuis une dizaine de jours. Devant la persistance de cette situation de débrayage qui n'est pas le premier du genre, le groupe «Industries Métallurgiques et Sidérurgiques» (Imetal) qui regroupe une douzaine d'entreprises étatiques du secteur dont Sider a pris l'initiative pour une rencontre à Alger entre les deux parties afin d'essayer de débloquer la situation. A. Bouacha 8-mai-1945 à Guelma Les frères Abda, les Regui, Souidani... revisités Les exigences morales et historiques sont des principes de valeur, indispensables à la dignité d'une personne ou d'une communauté. Cela explique l'acharnement avec lequel les Guelmis expriment leur fidélité et leur indéfectibilité à l'histoire de leur ville. Une cité patriotique, marquée à jamais par les massacres du 8-Mai-1945. Au-delà de la seule reconstitution historique de cette tragédie dont 18 000 civils ont été les victimes, Guelma exige que cette horreur soit mise à nu et reconnue comme il se doit par tous. Une marche pacifique tourne au drame, après que des hommes eurent été froidement raflés et fusillés sur place, et d'autres furent brûlés dans des fours à chaux à Kef El Bomba, près d'Héliopolis. Parmi eux, survivront Saci Benhamla, Abdallah Yalles, Brahim Bahloul... Mais la liste des martyrs de la ville du 8-Mai-1945 est très longue, elle comporte de grandes figures, dont le jeune Abdallah Boumaza, dit Hamed, première victime de ces tueries, Boumaza Ahmed, Ouartsi Abdelmadjid, Oumerzoug Mohamed, les Regui, Mohamed, Abdelhafid et Zohra, Aïssa Boutesfira, Larbi Reguini... Sans oublier les frères Abda, dont fait partie Ali un vaillant nationaliste, devenu une véritable icône des sanglants évènements du 8-Mai-1945. Figure emblématique du nationalisme et célèbre sportif, le chahid Ali Abda se compte incontestablement parmi les hommes qui ont marqué l'histoire de cette cité qui a été depuis longtemps résolument tournée vers l'émancipation politique des peuples. Conditionné depuis son plus jeune âge à l'idée du nationalisme révolutionnaire, ce garçon doué s'engage corps et âme dans le combat contre le colonialisme. Il est est né le 6 mai 1925 à Guelma, fils de Amor et de Abda Messaouda. Il effectue son cycle primaire à l'école d'Alembert, baptisée après l'indépendance au nom de l'imam Mohamed Abdou. «Le directeur de l'école m'a dit que Ali était le plus intelligent, mais qu'il ne pouvait pas le classer premier à cause des directives, jamais un Arabe au premier rang», témoignait son ex-camarade de classe. Fervent partisan de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, le 8 mai 1945, Ali accepte de diriger avec un noyau de nationalistes guelmis, dont son ami Souidani Boudjemaâ, une marche pour revendiquer le droit du peuple algérien à la liberté et à l'autodétermination. ,Cette action pacifique s'est transformée en horrible tuerie, digne d'une tragédie antique. «Mon frère Ali, qui a rejoint le cortège à l'appel des militants, a brandi le drapeau algérien, cousu la veille en deux pièces d'un vieux tissu de robes, aux couleurs du vert, blanc, rouge, par ma sœur Laâtra et Ouartsi Malika, une voisine de la famille», nous révèle Si Mabrouk, frère du chahid : «Ali a asséné un coup de poing au visage du sous-préfet Achiary, après que ce dernier lui ait proféré des menaces et tenté de lui arracher le drapeau.» Les frères Ali et Smaïn ainsi que leur père Amor ont été arrêtés par les hommes du sanguinaire Achiary, ils ont été atrocement torturés. Ali Abda succombe à ses blessures, dans les geôles de la police le 10 mai 1945, son corps a été jeté sous le pont du village «Petit», appelé aujourd'hui Boumahra, à quelques encablures de Guelma. Son frère Smaïn et son père Amor décèdent en prison, deux jours plus tard des suites des nombreuses blessures consécutives aux tortures qu'ils avaient subies lors de leur détention. Ils viennent alourdir le bilan des victimes de cette barbarie. Mais le grand mérite revient à Hadja Messaouda qui a fait preuve de courage et de résistance devant la mort horrible de son mari Amor et ses fils Ali et Smaïn. Cette grande moudjahida, qui a survécu par miracle à toutes les atrocités de l'occupant, est décédée quelques années après l'indépendance, elle disait : «Mon Dieu, merci de m'avoir donné la chance de voir mon pays libre.» Ali Abda reste fortement ancré dans les mémoires de tous les citadins, tant par son amour pour sa patrie que par son grand talent de footballeur, puisqu'aux côtés de son ami Souidani Boudjemââ et consorts, il a fait les beaux jours de l'Escadron noir, l'Espérance sportive de Guelma, l'équipe chère aux cœurs de tous les Guelmis. Mais malheureusement, ce club glorieux traîne en queue de peloton des divisions inférieures, cela en dépit de l'indéfectible soutien moral et financier des autorités locales, à leur tête Larbi Merzoug, wali de Guelma qui, de l'avis général, n'a ménagé aucun effort pour redorer le blason de l'Escadron noir, qui a payé un lourd tribut lors des massacres du 8-Mai-1945. Aujourd'hui, les inconditionnels des Noirs et Blancs semblent lancer un appel solennel «que cesse le rafistolage», et donc rendre à César... Noureddine Guergour KHENCHELA Inauguration d'un nouveau siège pour les services des douanes De sources concordantes, nous avons appris que l'inspection régionale des services de la douane de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi viennent de procéder à l'inauguration d'un nouveau siège des douanes au niveau de la wilaya de Khenchela. Selon les mêmes sources, nous apprenons que cette réalisation rentre dans le cadre du travail de proximité pour rapprocher les différentes brigades de la douane des citoyens de la wilaya de Khenchela, et leur évitera les déplacements vers la wilaya d'Oum-El-Bouaghi. D'autre part, nous avons appris que l'inspection des douanes d'Oum-El-Bouaghi vient de renflouer ses caisses par une vente aux enchères des différents produits saisis (voitures, effets vestimentaires, articles électroménagers...) au niveau de la recette de la wilaya de Djelfa. La brigade des douanes de Khenchela a choisi comme localité Nsigha pour abriter le siège qui a été officiellement inauguré avant hier, avec l'installation des équipes des services de la douane, ce point de contrôle, le troisième du genre après celui d'Oum-El-Bouaghi et de la Meskiana vient renforcer les interventions des services des douanes, notamment dans cette région à plus fort phénomène de trafic de produits tous azimuts, des fraudes de transit vers la frontière tunisienne.