Les mandataires des marchés de gros des fruits et légumes plaident pour une fixation des marges bénéficiaires des prix d'achat et de vente appliqués auprès du détail. Une mesure pour régler «définitivement» le problème des prix des fruits et légumes. Souvent pointés du doigt quant à la flambée des prix des fruits et légumes, les mandataires s'en lavent les mains. Pour mettre fin à la polémique, Mohamed Medjber, président de la Commission nationale des mandataires des fruits et légumes, propose de fixer la marge bénéficiaire entre le prix d'achat et celui de la vente. «Le ministère du Commerce doit exiger l'affichage des prix de vente et des prix d'achat auprès des vendeurs du détail pour contrôler la marge bénéficiaire qui doit être fixée», a indiqué Mohamed Medjber hier lors d'une rencontre au siège de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens). Ainsi, dit-il, le problème de la flambée des prix sera définitivement réglé. Selon M. Medjber, le mandataire ne fixe pas les prix, il vend selon la règle de l'offre et de la demande et prend une commission entre 7 à 8% sur ses ventes. Concernant les prix des fruits et légumes durant le mois de Ramadhan, l'intervenant ne voit aucun justificatif pour une quelconque augmentation. «Le mois de Ramadhan coïncide avec la saison de pleine production de fruits et légumes et les prix doivent être à la portée de tous», a-t-il indiqué. Le porte-parole de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar a rappelé que le gouvernement a lancé durant le quinquennat 2010- 2014 un programme pour la réalisation d'un réseau national de distribution qui compte 30 marchés de gros, 800 marchés de détails et 1 000 marchés de proximités. Jusqu'à ce jour, déplore t-il, le programme n'a atteint que 30% de réalisation. Concernant la décision du ministère du Commerce de réduire la facture d'importation, M. Boulenouar souhaite que cette décision touche l'ensemble des produits et pas seulement les produits alimentaires. La facture d'importation des produits alimentaires, dit-il, ne représente que 20% (12 milliards de dollars) de la facture globale d'importation qui était de 60 milliards de dollars en 2014.