Les contestataires de l'actuel secrétaire général du FLN ne lâchent pas prise et comptent tout entreprendre pour faire avorter le congrès «illégitime», selon eux, prévu les 28, 29 et 30 mai prochains. M. Kebci - Alger (Le Soir) Ils prévoient de rendre publique une pétition du maximum de membres du comité central du parti opposé à la tenue de ce congrès. Un document qui, jusqu'à hier vendredi, a été signé par 92 membres du CC et continue son périple à travers le reste des membres aux quatre coins du pays. Selon le coordinateur des redresseurs au sein du FLN, cette pétition sera rendue publique demain dimanche, ou au plus tard après-demain lundi, à l'occasion d'une «action d'envergure» dont il prendra le soin de taire la nature. Abdelkrim Abada tiendra, au passage, à se démarquer d'une liste de près de 130 membres du comité central qui seraient contre la tenue dudit congrès de la controverse et envoyée, hier, à notre rédaction. «C'est un faux», avertira notre interlocuteur qui inscrira cette démarche dans une optique de «discréditer» le camp des opposants au 10e congrès. Ce que, d'ailleurs, nombre de supposés membres dont les noms figurent sur cette liste, contactés, ont tenu à confirmer. Comme Terkia Skandar de Médéa qui tiendra à démentir avoir signé un quelconque document du genre. «Je ne peux tout de même pas m'inscrire dans cette démarche, moi qui suis membre de la commission de préparation dudit congrès», dira-t-elle. Pour sa part, Nadia Hannachi, membre du comité central et députée de son état, affirmera avoir signé la première pétition dont parle Abada. Et de dénoncer, dans la foulée, le mode de sélection des délégués au congrès. «Ce sont des délégués désignés parmi de nouveaux débarqués au parti, de nouveaux militants qui ont rejoint le parti en 2011 et 2012, qui se recrutent parmi les nouveaux riches et qui risquent de se retrouver membres du comité central». Notre interlocutrice pour qui le combat se doit de continuer «indépendamment» de ce que sera la décision de la chambre administrative du tribunal de Bir Mourad Rais, attendue pour mercredi prochain, fera part d'un «sit-in national prévu pour après-demain lundi, devant le siège du parti à Hydra, à Alger». Soit l'action «d'envergure» dont parlait Abada. Pour ce qui est de la fronde au sein des députés du FLN qui se sont démarqués du groupe parlementaire resté fidèle au secrétaire général du parti, le nouveau chef du groupe parlementaire du FLN a tenu, avant-hier, à se placer en travers de ces «manœuvres». Mohamed Djemaï, qui a succédé à Tahar Khaoua, intronisé tout récemment ministre des Relations avec le Parlement, dément toute «scission» au sein des députés du parti. Et de faire part, lui qui se fiait, jeudi, en marge d'un hommage rendu à l'ancien président de l'APN, feu Rabah Bitat, de «193 députés sur les 215 que compte le FLN à l'Assemblée populaire nationale qui, selon lui, ont signé une «motion de fidélité au secrétaire général du parti et leur plein engagement dans les préparatifs du 10e congrès». Ceci au moment où Mohamed Bouchareb, vice-président de l'APN, parlait, lundi dernier, de 91 députés qui auraient paraphé un document signifiant leur contestation du prochain congrès. Il invitera, néanmoins, les contestataires à cesser leur «besogne» qui ne fait, selon lui, que «ternir l'image du FLN», précisant que «tout est fin prêt pour le 10e congrès et que les militants de base «attendent beaucoup de ce conclave».