Alors que le secr�taire national de la Centrale syndicale se dit �tonn� de voir des travailleurs r�agir contre la privatisation "alors qu'il existe des entreprises qui sont ferm�es et leurs personnels au ch�mage!", les 150 travailleurs de la briqueterie d'El-Achour qui s'estiment l�s�s ont interpell� le chef de l'Etat pour sauver leur entreprise d'une "privatisation h�tive" alors que c'est aux travailleurs que revient le "droit de la reprendre" en vertu d'un droit de priorit�. Mohamed Djadi - Alger (Le Soir) - Ainsi, � la Maison du peuple, on affirme �galement que "ce n'est pas du tout le cas puisque nous avons arr�t� un cahier des charges avec le chef du gouvernement, dans lequel il est prescrit clairement que s'il y a privatisation d'une entreprise, elle doit se faire sur la base de la garantie de l'emploi, de la privatisation des droits des travailleurs, du maintien des postes d'emploi existants, et en m�me temps en garantissant la cr�ation de nouveaux postes". Les travailleurs de cette entreprise qui s'�tale sur une dizaine d'hectares veulent reprendre leur unit� � leur compte arguant que celle-ci "n'est pas en difficult� pour �tre privatis�e". Ils soutiennent que leur unit� a fait des b�n�fices de plus de 100%. Ce qui, selon eux, d�note des capacit�s des travailleurs � la prendre en charge. D'autant, estiment-ils, que cette privatisation est � contre-courant du d�cret du 01-04 du 20 ao�t 2001 portant organisation du secteur public. Ces derniers font valoir les �nonc�s du d�cret d'ex�cution de cette loi qui donne la priorit� aux travailleurs pour la reprise de leur unit�. Ils estiment �galement remplir toutes les conditions requises par la loi pour reprendre cette unit� qui serait selon eux, "en source sant� financi�re" et dont la privatisation l�serait � coup s�r les travailleurs. Ces derniers reprochent aussi � la SGP (mat�riaux et construction) pour "la reprise" de l'unit� El-Achour. Mais malheureusement, expliquent-ils dans leur lettre, ce dossier n'a pas �t� pris en consid�ration par la tutelle (SGP) qui, pour sa part, soutient que la loi � laquelle se r�f�rent les travailleurs de la briqueterie "ne peut les concerner", car elle n'est pas applicable aux entreprises "propos�es � la privatisation" avant la promulgation de la loi 01/04 du 20/08/2001, portant privatisation et organisation du secteur public. Dans ce contexte, ils soulignent que la Soci�t� du groupe de participation fait savoir que cette unit� (d'El-Achour) a �t� propos�e � la privatisation en 1997 et ne peut, donc, tomber sous le coup de cette loi. Ce qui constitue aux yeux des 150 travailleurs une "fuite en avant" et de "privatisation pour privatiser" sans que cela ne se fasse avec le consentement des concern�s. M. D.