«Ecrire des mémoires pour quelqu'un, ce n'est ni une fantaisie, ni une dérision, ni un blasphème. C'est, en quelque sorte, un présent qu'on offre à son plus cher (parent, ami, personnalité). D'illustres personnalités, hommes politiques ou militaires, ont, par l'écriture de leurs mémoires, contribué à l'écriture de l'histoire ; même si ces mémoires sont douleureuses, pleines de péripéties, tantôt bonnes, tantôt mauvaises, mais c'est toujours de bons souvenirs», dira l'auteur, Brézini Mahieddine, en ouverture de son œuvre qui vient de paraître aux éditions «Imact Pub» d'Oran. Le livre est un recueil de mémoires véridiques, un recueil d'évènements qu'a connus l'auteur en personne, ainsi que d'autres personnalités avec qui il a vécu et travaillé en tant que commis de l'Etat, administrateur principal tout le long de sa carrière, notamment plusieurs walis et même ministres à la retraite ou encore en fonction. Brézini Mahieddine, un sexagénaire natif de Aïn-Sefra, à travers son vécu, raconte dans son ouvrage des moments de sa vie, tantôt meilleurs, tantôt pires, de la rue des Jardins où il a grandi, jusqu'à sa retraite. Durant sa carrière en tant qu'administrateur, M. Brézini a également contribué dans plusieurs titres de la presse, notamment dans le domaine culturel, comme il a participé à plusieurs colloques à Aïn-Sefra, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen et Oran. L'auteur a aussi fait une présentation géographique de la région et a longuement donné un aperçu sur les origines et la vie des Séfraouis et des ksouriens ainsi que d'autres tribus ; il n'a pas manqué de rendre hommage à toutes les personnalités qui l'ont connu, ainsi que toutes les personnalités qui ont vécu à Aïn-Sefra et ailleurs. Il faut dire que l'auteur a voulu dans son ouvrage, au nom du devoir de mémoire, rendre aussi un grand hommage aux chouhada cités dans une brève liste de quelque 300 chahids qui ont été tués et assassinés pour que l'Algérie retrouve son indépendance. Dans un autre contexte, l'ouvrage se veut dans la foulée un témoignage devant sa mémoire ; il comporte, de ce fait, 152 pages illustrées de portraits et de photos pour chaque passage. On note, parmis les écrits de l'auteur : Nadia, la femme fleurs ; Aïn-Sefra, berceau de mon enfance, Aïn-Sefra, fief du nationalisme dans le Sud- Oranais ; Aïn-Sefra, ou le passé ressuscité.