Tamda, une localité sise à une quinzaine de kilomètres, à la périphérie de Tizi-Ouzou, a été secouée par un drame, dans la nuit de jeudi à vendredi. Un litige autour de l'extraction du sable, sur le lit de l'oued Sebou, sur un site d'extraction situé juste en contrebas du village, s'est soldé par un homicide au fusil de chasse. Reprochant à son voisin de puiser du sable de l'endroit qu'il a délimité comme étant le sien, un extracteur se servira de son fusil de chasse pour tirer sur un autre individu qui exerce la même activité. Gravement atteint, ce dernier sera transféré d'urgence au CHU de Tizi-Ouzou, où il succombera à sa grave blessure. Ce tragique événement n'a pas laissé indifférente la population locale. La revendication d'une structure de sécurité est de nouveau relancée. Construit à la hussarde depuis une quinzaine d'années, ce pôle urbain où est localisée une structure universitaire de grande taille (campus et deux résidences pour garçons et filles). Ces derniers (les étudiants) comme les habitants de la localité n'ont eu de cesse de réclamer l'installation d'une structure de sécurité pour mettre fin aux continuels actes de délinquance et de violence. Une action de protestation est envisagée pour réclamer des pouvoirs publics la sécurisation des lieux et l'arrêt de l'activité d'extraction du sable qui est, d'après eux, la source de beaucoup de nuisances. Rappelons que les travaux de construction d'un bâtiment devant accueillir un commissariat de police sont achevés depuis plusieurs mois. Il ne reste que l'affectation de policiers et l'ouverture de cette structure. L'ordre donné dans ce sens, par l'ex-ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, en visite à Tizi-Ouzou à la mi-avril dernier, est resté sans suite.