Propos recueillis par Brahim Taouchichet Paradoxalement les Algériens ne semblent pas souffrir du coma prolongé dans lequel se trouve leur cinéma qui les passionnait tant à une certaine époque. L'apparition des nouvelles technologies de l'information et de la communication aurait-elle eu raison de ces velléités ? Pourtant, la bataille des images n'a jamais été aussi féroce cette dernière décade. L'hégémonie multiforme américaine sur la planète, malgré un certain essoufflement, balise depuis toujours le terrain aux films produits par l'industrie hollywoodienne. La standardisation de son modèle, qui est parvenu à façonner à son image les goûts du public, rend illusoire toute résistance d'une production locale hypothétique. Inaugurée déjà du temps des blocs Est-Ouest, la glorification (miracle japonais) ou la diabolisation (l'ours blanc soviétique), cette guerre des images trouvera son application scandaleuse avec la fameuse chaîne de télévision CNN lors de la première guerre du Golfe. Cette même détermination dans «la prise en main» et la manipulation de l'opinion publique mondiale a toujours cours, et plus que jamais, comme le montrent, de façon flagrante, les cas de l'Irak et la casse actuelle de la Syrie. Algérie, des batailles d'images : Ahmed Bedjaoui, un spécialiste connu et reconnu du cinéma algérien, en fait une thèse où l'argumentaire s'enrichit d'informations parfois inédites. Cinéma de combat, âge d'or postindépendance et puis sa dramatique débâcle sont autant de sujets qu'il a bien voulu débattre avec Le Soir d'Algérie à travers un jeu de questions-réponses sans complaisance. Le Soir d'Algérie : How are you teacher ? C'est plus une boutade qu'une question dans la langue de Shakespeare, car vous êtes PHD en littérature américaine qui plus est êtes auteur d'une thèse sur Hollywood ? Ahmed Bedjaoui : Boutade ou pas, je tiens beaucoup à ma carrière de pédagogue et d'enseignant. J'ai commencé à enseigner à l'Ecole de journalisme en 1969, lorsque nous étions encore à la rue Jacques-Cartier. A l'époque, la plupart des élèves étaient plus âgés que moi. Certains d'entre eux ont occupé par la suite de hautes fonctions. Pour préparer le concours de l'IDHEC, j'avais suivi en 1963 les cours de lettres supérieures au lycée français d'Oran. Il me suffisait de quelques certificats pour achever une licence d'anglais, ce que j'ai fait à mon retour de Paris. Après cela, j'ai rédigé un DEA puis un doctorat en anglais sur Scott Fitzgerald et certains auteurs américains dans Hollywood au cours des années 30. Ce fut une expérience très stimulante. Et voilà que vous faites aussi l'IDHEC, donc une formation dédiée au cinéma. La réalisation n'a-t-elle pas été votre vocation ? On ne fait pas toujours ce qu'on veut dans sa vie. Pour aller à l'IDHEC, j'avais bénéficié d'une bourse de coopération accordée par les autorités algériennes. A mon retour, Mahiedine Moussaoui, qui dirigeait alors le CNC, m'a demandé de rejoindre la Cinémathèque pour renforcer l'équipe dirigée alors par Ahmed Hocine et animée par Jean-Michel Arnold. Toujours au nom de l'algérianisation qui était une priorité dans les années 1960, Mohamed Boureghda m'a demandé en 1967 de fournir une rubrique cinéma pour assurer la relève de Guy Henebelle. Ce dernier signait du pseudonyme de Halim Chergui et j'ai écrit jusqu'en 1973 sous celui de Réda Koussim. Passé à la direction de la radio, Boureghda me demanda d'animer avec mon ami Slim Riad une émission de radio jusqu'en 1969. Date à laquelle Mohamed Rezzoug (qui m'avait envoyé à l'IDHEC) m'appelle pour reprendre l'émission «Télé Ciné Club» que réalisait à ses débuts Youssef Bouchouchi. Comme vous le voyez, j'ai été pris dans un tourbillon qui m'a entraîné vers quelque chose qui alliait pédagogie et amour du cinéma. Après quelques courts métrages (dont l'Aller simple), j'avais, en 1968, bien tenté de réaliser un volet d'un film collectif, mais le film n'a jamais été achevé et cela a mis fin à mes désirs de réalisation. On dirait aujourd'hui que je n'entrais pas dans les plans des entraîneurs-dirigeants du cinéma de l'époque. Plutôt qu'un film, vous venez de faire paraître un livre : Cinéma et guerre de Libération nationale. Algérie des batailles d'images. Tout un programme ! Entre-temps, j'ai tout de même mené, entre 1976 et 1985, une carrière fructueuse de producteur à la RTA que j'ai quittée lorsque le ministre de l'époque a décidé de la démanteler pour les piètres résultats qu'on sait. En huit ans, j'ai produit près de 80 longs métrages tournés en films. Beaucoup de chefs-d'œuvre parmi ces films, dont Kahla oua Beida de Bouguermouh, Nahla de Farouk Beloufa, La Nouba des femmes du mont Chenoua (de la première réalisatrice algérienne Assia Djebar), Les rameaux de feu de Mohamed Ifticène, Le défi de Moussa Haddad, Combien je vous aime de Meddour, Bouamama de Bakhti et j'en passe. A cela il faut ajouter de nombreux feuilletons comme Zina de Bachir Belhadj et des documentaires fictions comme Benzelmat, Barberousse, etc. A vous lire on a l'impression d'être en face des mémoires d'Ahmed Bedjaoui «Monsieur cinéma». Il y a pour le profane et sans complaisance le maximum de ce qu'il faut savoir sur le cinéma algérien... Il est vrai que j'ai voulu, dans cet ouvrage, raconter le cinéma plutôt que le décrire. Je suis entré au lycée un mois avant le déclenchement de la guerre de Libération et je l'ai quitté quelques jours avant les festivités de l'indépendance. Toute mon adolescence a donc été marquée par la guerre et mon amour pour le cinéma. Ce rapport entre l'image et notre guerre pour l'indépendance sont deux éléments fondateurs de ma propre histoire. J'ai voulu raconter dans ce livre, livrer toutes les choses qui m'ont marqué et qui montrent que le cinéma a joué un rôle important dans l'internationalisation de la question algérienne, et partant de là dans la victoire politique contre le colonialisme. Je dis aussi que le cinéma algérien est né avec Tahar Hanache et Djamel Chanderli en 1954 avec Les plongeurs du désert. Si les Français ont voulu célébrer le cessez-le-feu du 19 mars 1962, nous aurions dû pour notre part fêter les soixante ans de cinéma algérien. Je rends hommage aussi à des stratèges comme M'hammed Yazid et aux frères Chanderli, mais aussi à tous les pionniers comme René Vautier, Pierre Clément ou Stévan Labudovic qui ont décidé de mettre leur talent au service d'une cause juste. Mais il n'y a pas que cela, il y a également des analyses comparées sur la manière dont l'audiovisuel en France et en Algérie ont représenté une guerre qui a pesé lourd sur la fin des empires coloniaux. Sur plusieurs registres, vous anticipez le questionnement courant : sa réalité aujourd'hui et surtout son devenir en l'absence de structures adéquates et surtout la désaffection du public... Est-ce que tout ce qu'a fourni le cinéma en loyaux services pendant la guerre mérite le triste sort qui lui a été réservé à partir de la fin des années 1980 ? Au moment où on pleure l'absence planifiée depuis l'indépendance de labos dans le secteur cinéma, qui se souvient que la RTA disposait d'un excellent laboratoire 16 mm négatif ? Ces labos ont été démantelés avant que l'ENTV n'en fasse de même avec les laboratoires 35 mm qu'elle récupérera après la dissolution honteuse de l'ENPA. Ces démantèlements ont vite été suivis par la fermeture des salles, ce qui ressemble bien à une mort programmée du cinéma algérien qui n'arrive pas aujourd'hui encore à se remettre de cet acharnement. L'âge d'or, vous le soulignez, c'est en 1975 : Chronique des années de braises, seule Palme d'or arabe ou africaine au Festival de Cannes, Patrouille à l'est, L'opium et le bâton, Les hors-la-loi et tant d'autres grands classiques... Effectivement, nous avons eu des films de très bonne qualité, mais avons-nous construit un cinéma national ? C'est dans les années 1960 que des décisions désastreuses ont été prises qui allaient durablement compromettre l'avenir du cinéma algérien. Enlever les salles à leurs propriétaires est une erreur qui a mené à leur fermeture. Le cinéma est une affaire commerciale qui exige des compétences en matière d'exploitation et de connaissance du public. Les municipalités n'étaient pas préparées à ce rôle. Priver les distributeurs privés nationaux et étrangers d'exercer leur métier a mené à terme à la mort de ce secteur. Continuer pendant des décennies à développer nos films à l'étranger a contraint l'Algérie à dépenser des dizaines de fois le prix de l'installation de laboratoires civils qui n'arrangeaient pas tout le monde. Comment dans ce cas-là parler d'âge d'or quand le ver était déjà dans le fruit ? Sans omettre dans ce contexte «Télé Ciné Club», votre émission qui aura vécu 20 ans ! C'est dire qu'il y avait des films, des salles de cinéma et un public enthousiaste et assidu? Cette émission a duré tant que le cinéma existait. Elle a commencé en 1969 avec l'éclatant Festival culturel panafricain. Elle était le reflet d'un public, d'une activité commerciale qui avec les centaines de salles que vous évoquez justement, suffisait largement à financer tous les films algériens par le biais de la fiscalité prélevée sur les tickets d'entrée dans les salles de cinéma. Le public fréquentait assidument les salles et aimait le bon cinéma. Les cinéastes vivaient de leur public, aujourd'hui ils survivent grâce à des «largesses» de l'Etat. Avec la chute du prix du pétrole, on peut imaginer que le secteur de la culture subira la crise de plein fouet. Je devais reprendre l'émission à la rentrée 1988, mais après avoir vécu les événements tragiques du 5 Octobre, j'avais décidé de ne pas retourner à l'antenne à un moment où des Algériens tiraient sur d'autres Algériens. Vous nous rappelez que dans les années 1960, l'Algérie disposait de 440 salles de cinéma (legs du colonialisme !) c'est-à-dire, précisez-vous, plus que l'Angleterre ou... l'Egypte ! Finalement, ce débat récurrent sur le nombre de salles «valides» n'est-il pas aujourd'hui dépassé par la réalité imposée par la mondialisation, d'une part, et l'apparition de nouvelles technologies (DVD, DVX), homecinéma, d'autre part ? Le débat est au contraire loin d'être dépassé. La consommation massive des DVD n'est pas antinomique avec la fréquentation des salles. Aux Etats-Unis, les producteurs sortent les DVD en même temps que le film est programmé dans les salles, ce qui n'empêche pas le cinéma américain de réaliser 80% de ses recettes dans leur réseau domestique de salles obscures. On peut faire la même constatation en Turquie ou en Corée qui ont augmenté leur parc de salles de plusieurs centaines d'écrans. Là où l'économie est prospère, le cinéma se porte bien et inversement... Nous n'avons pas de salles, pas de studios, pas de labos, pas d'équipements compatibles avec les nouvelles technologies du DCP. Tout ce que nous avons, ce sont des films sans public et juste conçus pour des rêves de festivals. Vous en appelez alors à «l'éducation du public» pour le faire revenir à la salle obscure ? N'est-ce pas là une gageure quand on connaît la faible animation dans le champ cinématographique ? Je suis effrayé de voir que des étudiants en communication ne peuvent pas raconter trois films algériens. Bien sûr qu'il faudrait réintroduire la culture cinématographique dans le système éducatif comme cela se passe dans d'autres pays, mais sans une volonté politique de relancer sérieusement le cinéma, cela risque d'être très insuffisant. L'affluence extraordinaire des Vacances de l'inspecteur Tahar, film culte de Moussa Haddad, n'est-elle pas à méditer pour battre le rappel des cinéphiles ? Il n'y a pas que Les Vacances de l'inspecteur Tahar qui ait fait de grosses recettes. l'Opium et le Bâton a fait deux millions d'entrées en Algérie. Ceci dit, je pense que si nous avions des salles en nombre suffisant, un film comme Mascarades aurait cartonné. A ce propos, les cinémathèques qui jouaient un rôle d'avant-garde ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes. La gestion du réseau de salles dont elles disposent semble calamiteuse au regard de l'argent dépensé et des résultats escomptés... Manque de compétences ? Panne d'imagination ? Il est vrai que la Cinémathèque algérienne a connu des heures plus reluisantes dans le passé. Les salles de répertoire ont même maintenu pendant longtemps l'espoir d'une relance de l'activité cinématographique. Je pense malgré tout qu'il faut doter la Cinémathèque d'un nouveau statut en revalorisant ses positions et en revoyant ses ambitions. La vocation de la Cinémathèque n'est pas de gérer un réseau de salles, mais un plus petit nombre de salles dans les trois principales villes du pays, en relation avec le Musée du cinéma d'Alger. Pour réconcilier le grand public avec le cinéma, devrait-on s'orienter vers les multiplexe dont on dit qu'une dizaine attendent leur lancement ? Qu'en est-il au juste ? Cela nous ramène vers votre précédente question sur les nouvelles technologies. Je ne crois plus que les salles en milieu urbain répondent aux attentes du public. Rénover une salle comme l'Afrique avec plus de mille sièges à une époque où il est difficile de remplir une salle de 300 places est une aberration et un anachronisme grave. On aurait pu transformer cette salle (ainsi que d'autres à Oran et ailleurs) en multiplexe avec des petites salles allant 80 sièges à 300 au maximum. Le public pour se déplacer veut une grande variété de choix. Il ne se déplace plus pour un seul film proposé. J'avoue par ailleurs ne pas comprendre les raisons qui ont empêché les multiplexe prévus dans certains centres commerciaux d'obtenir des autorisations. Il faut lever cet obstacle et même ouvrir la possibilité aux grands groupes internationaux de venir construire et gérer des multiplexes. Lorsque nous aurons atteint deux cents à trois cents écrans, le cinéma algérien sera sauvé. Perçue dans le contexte de l'époque comme une bouffée d'oxygène, l'arrivée de films au contenu social et les nombreux autres de divertissement marquent un tournant dans la vie du cinéma algérien. Cela risque-t-il d'occulter le devoir de mémoire qu'impose la réalisation d'autres films sur la guerre de Libération ? Vous posez la question : on en a produit trop ou pas assez ? De tout temps, nous avons eu des films sociaux et des films de divertissement. Vous citiez Les Vacances de l'inspecteur Tahar, il a été réalisé en 1972. La question n'est pas de savoir si nous faisons trop ou pas assez de films sur la guerre de Libération, mais si notre cinéma a donné des représentations suffisamment adéquates de notre mémoire collective et individuelle. Le cinéma français a produit dix fois plus de films sur la guerre d'Algérie que les Américains n'en ont fait sur le Vietnam. Mais le cinéma français n'a jamais produit un film de la force de Apocalypse Now, Voyage au bout de l'Enfer ou Platoon. Bien sûr il y a Ben Boulaïd et Abane Ramdane en attendant Colonel Lotfi d'Ahmed Rachedi, Zabana! de Saïd Ould Khelifa ou Hors-la-Loi de Rachid Bouchareb et le très controversé L'Oranais de Lyes Salem ? Dans le cinéma algérien, nous sommes passés du principe de «un seul héros, le peuple» après l'indépendance aux biopics à répétition des années 2000. Sommes-nous prêts à aborder des portraits ou des symboles forts de la lutte de libération alors que l'Histoire est en cours d'écriture ? J'en doute personnellement. Les blessures sont parfois restées ouvertes et les mémoires encore blessées. D'autre part, la lutte de libération a concerné la très grande majorité des Algériennes et des Algériens et nous n'avons pas fini de leur rendre hommage. Il y a tant et tant d'histoires à raconter sur des destins de personnes modestes qui ont accepté de se sacrifier pour que l'Algérie vive libre et digne. Mais je crois au final que la fiction pure peut encore nous aider à nous affranchir d'une histoire officielle trop schématique. Partant de là, chaque réalisateur a le droit d'apporter sa propre vision. Le film sur L'Epopée de Cheikh Bouamama (1985) de Benamar Bakhti magistralement interprété par Athmane Ariouat est une référence en matière de résistance populaire au colonialisme sous la direction d'un chef de tribu. C'est dans cet esprit que l'on attend avec impatience un film de la hauteur de l'Emir Abdelkader. On dit beaucoup de choses à ce propos. Où en est-on vraiment de ce film que l'on dit confié au cinéaste américain Oliver Stone ? J'avais produit Bouamama en 1983. Nous avions construit des décors avec des décorateurs algériens, des costumes avec nos costumiers et en dehors d'un cascadeur, toute l'équipe était algérienne. Quel est aujourd'hui le film qui se fait entièrement avec des techniciens algériens ? Nous devions en 1984 enchaîner avec un film consacré à El Mokrani (c'est Abderrahmane Bouguermouh qui l'avait préparé). Ces deux films devaient nous conduire à préparer dans les meilleures conditions le grand projet de l'Emir Abdelkader. Le coup de frein mis par les autorités à la grande aventure de la RTA (dirigée alors par Abderrahmane Laghouati) a mis fin à ce rêve. Il est reproché par certains critiques cinéma à Chronique des années de braises ses envolées hollywoodiennes. Pourtant, sans la dimension spectacle et sensationnelle, voire commerciale un film a peu de chances de rentrer dans ses frais et les attentes du public ? A mon humble avis, les films de Lakhdar-Hamina sont plus marqués par l'école soviétique que par le modèle hollywoodien. En remportant la Palme d'or à Cannes, Chronique des années de braise a beaucoup donné à l'Algérie en contribuant à enrichir son image de marque. Mais en dehors de ce film et de La Bataille d'Alger, très peu de films ont été distribués hors d'Algérie et fort peu ont pu rentrer dans leurs frais. Coqueluche des jeunes filles en fleurs et de ces dames bien-pensantes, qu'est-ce qui fait courir aujourd'hui Ahmed Bedjaoui, le «Télé Ciné Club» ? Après un parcours riche et pas de tout repos, regarde-t-il devant ou désormais derrière ? «Télé Ciné Club» est une histoire qui appartient au passé. Il est difficile de concevoir une émission pareille sans un public de cinéphiles et un marché cinématographique riche. Depuis 1988, j'ai vécu bien des expériences aussi enrichissantes les unes que les autres. J'ai dirigé un réseau de formation continue de journalistes, j'ai dirigé la Biennale de Tipasa, j'ai continué à enseigner et à diriger des travaux de recherche. J'ai écrit des livres et publié beaucoup d'articles et j'ai aidé beaucoup de films à se faire. Jamais on ne m'a confié la direction d'une entreprise de cinéma, mais je ne m'en porte pas plus mal... Je ne regarde jamais dans le rétroviseur, préférant me concentrer sur le prochain livre ou l'action culturelle qui alimente ma passion du moment.