Le coup d'envoi de l'installation de la Commission nationale de la promotion de l'emploi pour son second mandat a eu lieu hier au siège du département du travail et de l'emploi. Sauf qu'à la différence du premier exercice (2010-2014), celui du prochain mandat risque de ne pas atteindre ses objectifs. La cause ? La situation économique que traverse le pays. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Lors de son intervention devant les membres de ladite commission, le premier responsable du secteur du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a tenu à rappeler que cette «commission a été instituée en application du septième axe du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage adopté par le gouvernement en 2008 et qui prévoit la mise en place d'organes de coordination intersectorielle en vue d'impliquer les secteurs dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation de la politique nationale de l'emploi». Le ministre du Travail a mesuré l'importance de la tâche qui attend cette commission. C'est pour cette raison qu'il a évité d'exiger des performances aux membres de cette commission. Il s'est limité seulement à mettre en exergue les réalisations enregistrées lors du premier mandat de cette commission. C'est ainsi qu'il dira que «la période du premier mandat de la commission a été caractérisée par l'amélioration sensible des indicateurs du marché du travail, amélioration relevée tant par les données issues des enquêtes de l'ONS qu'à travers les données des organismes sous tutelle du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale». Il cite des statistiques dont celles enregistrées par l'Anem en termes d'offres d'emploi qui sont passées de 234 666 en 2010 à 400 734 en 2014, soit une progression de plus de 70%, alors que le nombre de placements effectués par l'Anem a progressé de 179 821 en 2010 à 308 275 en 2014 soit une évolution de plus de 71%. «1 428 334 jeunes primo demandeurs d'emploi ont été insérés durant la période 2010-2014, dont 883 824 dans le secteur économique public et privé (soit 61,88 %) contre 544 510 au niveau des institutions administratives (soit 38,12%). Dans ce cadre, il convient de souligner qu'au 30 avril 2015, 215 196 jeunes insérés ont été permanisés dont 72 154 dans le secteur de l'administration et 143 042 dans le secteur économique. L'encouragement des jeunes promoteurs et des chômeurs à créer leurs micro-entreprises s'est traduit par le financement, dans le cadre des dispositifs gérés par l'Ansej et la Cnac, de 316 171 micro-entreprises durant la période 2010-2014 pouvant générer plus de 666 765 emplois au démarrage», a-t-il expliqué. Le ministre de tutelle conclut son intervention, en exhortant «la nouvelle commission à mettre sur pied son programme de travail pour la durée de son mandat et entamer l'élaboration du rapport pour 2015 en se basant notamment sur les rapports des comités de wilaya et sur l'analyse des forces et faiblesses des dispositifs mis en place». Pour rappel, la Commission nationale de promotion de l'emploi est un organe consultatif de composition intersectorielle, mis en place dans le cadre de la mise en œuvre du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage adopté et mis en œuvre en 2008. Son objectif est de suivre l'évaluation de la politique nationale de l'emploi, la commission nationale constitue un outil d'analyse et d'expertise bénéfique à la prise de décisions. Pour la réalisation de ses missions, la commission nationale est composée, outre les principaux secteurs de l'économie, des grands pourvoyeurs d'emplois, notamment les secteurs du BTPH, de l'agriculture et des transports, des administrations et des institutions spécialisées chargées de la promotion et de la régulation du marché de l'emploi.