L'Union pour la d�mocratie et la R�publique (UDR), qui a tenu jeudi la seconde session de son conseil national, reste sur son soutien au pr�sident de la R�publique. Non seulement, puisque le pr�sident du parti, Amara Benyoun�s, a exhort�, � l'ouverture de la session, les membres du conseil � davantage d'implication s'agissant d'accompagner l'action pr�sidentielle. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - L'analyse ou tout simplement l'examen de la sc�ne politique nationale, depuis notamment l'�lection pr�sidentielle d'avril 2004, am�ne le pr�sident de l'UDR, Amara Benyoun�s, � conclure � un isolement de Bouteflika au niveau institutionnel. "Le pr�sident de la R�publique a le soutien populaire mais ne b�n�ficie toujours pas de soutiens au niveau des institutions". Le pr�sident de l'UDR a voulu comme preuves � cette affirmation, le comportement des parlementaires de la coalition au moment du vote de la loi de finances 2005, mais aussi leur r�action, celle de leur parti donc, � la proposition d'amender le code de la famille. L'alliance pr�sidentielle, aussi, n'a pas �chapp� � la critique du pr�sident de l'UDR qui aura cette sentence : "L'opposition, la plus percutante, au pr�sident Bouteflika, se trouve au sein de l'alliance pr�sidentielle." La m�me observation de la sc�ne politique fait entrevoir � Amara Benyoun�s une n�cessit� de revoir la composition du gouvernement. La suggestion est formul�e cependant autrement. Pour le pr�sident de l'UDR, le gouvernement Ouyahia souffre terriblement d'un marque de coh�sion. "Il y a des ministres, c'est d�sormais de notori�t� publique, qui ne se disent m�me plus bonjour", dira-til. Cela �tant, cons�quent dans son soutien au pr�sident de la R�publique, Amara Benyoun�s a estim� que principiellement son parti est pour l'amnistie g�n�rale. Toutefois, a-t-il consid�r�, la position d�finitive de l'UDR ne sera tranch�e que lorsque sera connu le contenu du projet. Par ailleurs, autour de la question, il y a n�cessit� d'un large d�bat. Un d�bat qui ne devrait pas int�resser seulement les familles directement touch�es par le terrorisme mais l'ensemble de la soci�t�. Le pr�sident de l'UDR s'est tout de m�me impos� une petite prudence, en soulignant que "le pardon n'est pas oubli et que l'amnistie g�n�rale ne devrait pas transformer la d�faite militaire de l'islamisme en victoire politique". Pour Amara Benyoun�s, l'apr�s-amnistie g�n�rale devrait n�cessairement accoucher d'une recomposition du paysage politique, � travers des �lections anticip�es. Le parti, faut-il le rappeler, en fait un leitmotiv. Abordant la question du dialogue entre les arouch et le chef du gouvernement, le pr�sident de l'UDR est rest� sur une adh�sion r�serv�e. Pour lui, s'il s'agit d'une suppl�mentaire plaisanterie, alors autant s'abstenir �tant donn� les cons�quences que cela induirait sur la Kabylie. "Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures", a-t-il dit, ajoutant � l'adresse des arouch : "Si vous persistez � consid�rer la plate-forme d'El-Kseur scell�e et non n�gociable, il ne servira � rien d'aller n�gocier". Le pr�sident de l'UDR a, abordant le volet �conomique, relev� la lenteur dans l'ex�cution des r�formes, sinon carr�ment non encore entam�es, � l'instar de la r�forme bancaire, et le probl�me du foncier industriel. L'UDR, faut-il le dire, est pour les privatisations : "L'�conomie de march�, c'est la pr�pond�rance du priv� sur le public." Au plan de la structuration organique du parti, Amara Benyoun�s a soulign� qu'il reste beaucoup � faire. A ce jour, une seule f�d�ration a �t� install�e, celle de Constantine. S. A. I.