En sus des trois formations politiques de la coalition présidentielle, acquise de facto à la logique de Bouteflika, du fait partisan, l'UDR d'Amara Benyounès tend à faire de son soutien au président de la République l'essence de ses activités et perspectives politiques. En effet, lors de son intervention, jeudi, à l'ouverture de la 2e session du conseil national du parti, le chef de file de l'UDR a mis en valeur le contexte politique stable dans lequel évolue l'Algérie, depuis que Bouteflika détient les rênes du pouvoir ainsi que la mise en branle d'un «processus de modernisation de l'appareil économique», fait de la stratégie engagée par le dernier nommé. Cependant, le fait que ce qui caractérise présentement l'actualité politique du pays n'est autre que la main tendue d'Ouyahia à l'adresse du mouvement des archs, M.Amara Benyounès a salué d'emblée, dans son allocution, l'initiative du chef du gouvernement pour la reprise du dialogue. Sur ce point précis, l'orateur dira que «le dialogue peut aboutir à un processus qui permettrait la prise en charge progressive mais efficace des problèmes de la Kabylie». Ainsi, l'Union pour la démocratie et la République (UDR) encourage par la voix de son président le dialogue entre le pouvoir et les archs dont les négociations autour de la mise en application de la plate-forme ont été, par ailleurs, entamées hier à Alger. D'autre part, le président de l'UDR a saisi, en outre, l'opportunité de l'ouverture de la 2e session ordinaire du conseil national de son parti, tenu, jeudi dernier, à la Maison du peuple, pour qualifier de «décisions politiques lucides», les différents chantiers engagés par Bouteflika, tant sur le volet politique qu'économique. Lesquelles décisions, telles qu'énumérées par Benyounès, ont trait au projet d'amendement du code de la famille, la fin de la légitimité historique, le référendum sur la loi portant amnistie générale, la modernisation du système bancaire et la facilitation de l'accès au foncier industriel. Toutes ces «décisions», dont la concrétisation sur le terrain reste encore à venir, augurent, aux yeux de M.Benyounès, de l'émergence en Algérie «d'un nouveau paysage politique qui verra les partis se constituer sur une base programmatique en matière de politique, d'économie, de social et de culture». Mieux encore, le responsable de l'UDR a estimé que l'éventuel référendum sur la loi portant amnistie générale est «une échéance électorale» qui, selon lui, conduira inévitablement vers la tenue d'élections législatives anticipées.