L'Algérie prend conscience comme la quasi-totalité des pays de la planète de l'importance des changements climatiques. Elle vient, pour ce faire, de se doter d'un comité national exclusivement dédié au climat. M. Kebci - Alger (Le Soir) Présidée par le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement qui a officié, hier mardi, la cérémonie de son installation, cette instance est composée de représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Industrie et des Mines, de l'Energie, celui de l'Agriculture et du Développement rural, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) et un délégué du Conseil national économique et social. Elle aura, a soutenu Abdelouahab Nouri dans son allocution à «assurer la coordination, le suivi et l'évaluation des politiques, les stratégies, les programmes et les plans d'action nationaux des changements climatiques». Il aura également à proposer «toutes mesures jugées nécessaires et pertinentes à même d'assurer la mise en œuvre des engagements contractés par notre pays au titre de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ou des décisions prises par le gouvernement sur ces questions». Ce comité aura aussi à préparer la 21e conférence des parties sur les changements climatiques prévue en décembre prochain à Paris. D'où l'impératif qu'elle remette sa contribution nationale avant le 15 septembre prochain comme retenu par le Premier ministre lors du Conseil interministériel du 7 juillet dernier exclusivement consacré à la problématique des changements climatiques. Aussi, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement a annoncé la tenue, le 28 juillet prochain, d'une rencontre nationale de concertation et de dialogue avec les parties prenantes sur la contribution de l'Algérie dont les représentants institutionnels, les acteurs économiques et les représentants des associations socioprofessionnelles et ceux de la société civile, les experts et universitaires locaux ainsi que les médias. Pour Nouri, l'importance de la problématique des changements climatiques pour notre pays coule de source tant sa vulnérabilité vis-à-vis des effets adverses de ces changements est plus qu'avérée. Avec, cite-t-il, la sécheresse, la désertification, les événements climatiques extrêmes, les inondations, la baisse de la pluviosité, les invasions biologiques et les fragmentations des écosystèmes, l'élévation de la température et du niveau de la mer, les érosions côtières et les intrusions marines... Autant d'éléments que fait ressortir, par ailleurs, le cinquième rapport d'évaluation du groupe d'experts intergouvernemental des Nations Unies sur l'évolution du climat, avec leurs impacts ravageurs sur la croissance économique, le développement de notre sécurité alimentaire, les flux migratoires et la stabilité. Ce dont le gouvernement est conscient, lui qui traite la problématique avec «le plus grand sérieux» car convaincu que ces effets vont en s'aggravant si les changements climatiques ne sont pas pris en charge avec la détermination, la rigueur et la célérité qu'exige un sujet aussi sensible».