" Ya Hadjar ya haggar, les �tudiants ahrar" (Hadjar oppresseur, les �tudiants libres); " Talaba fi soudjoun oua chorta fi djamiate", (Les �tudiants en prison et la police dans les universit�s"; "Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes des �tudiants"; "Droit des �tudiants � la gr�ve"…, tels furent les slogans scand�s par les �tudiants, hier, lors de leurs marche et sit-in organis�s dans la facult� de Bouzar�ah. "Tous concern�s, pas besoin de spectateurs", accentuaient les contestataires en direction de leurs camarades pour les mobiliser. Ils �taient plus de 400 �tudiants � avoir r�pondu � l'appel du comit� autonome des �tudiants de la facult� de Bouzar�ah. Cet organisme a appel� "l'ensemble des �tudiants � se mobiliser et � participer massivement � ces actions de solidarit�". Et c'est un �cho favorable qui a �t� enregistr�. Un rassemblement et une marche ont �t� tenus pendant pr�s de deux heures. Les diff�rents membres du comit� se sont relay�s pour expliquer les tenants de ces actions. "Beaucoup d'universitaires ne savent pas ce qui s'est pass�, il faut les sensibiliser car nul n'est � l'abri", nous a d�clar� un animateur du collectif. "Nous voulons un recteur �lu", lan�aient des �tudiants qui n'acceptent pas la mani�re dont a g�r� Hadjar le mouvement. "Il a fait appel aux forces de l'ordre arbitrairement car toutes nos actions �taient pacifiques", s'�gosillaient les �tudiants. "Nous ne sommes pas des perturbateurs, nous ne voulons pas que notre casier judiciaire soit sali", clamait une �tudiante qui �tait pr�sente lors de la fameuse nuit de lundi � mardi. Une nuit durant laquelle les forces de police ont investi dans l'enceinte universitaire � 21 heures. Le comit� autonome des �tudiants de Bouzar�ah a, dans un communiqu�, expliqu� ses revendications. Il s'agit du respect des franchises universitaires, la lib�ration imm�diate et inconditionnelle de tous les �tudiants arbitrairement arr�t�s et l'arr�t des poursuites judiciaires et des harc�lements policiers � l'encontre des �tudiants et le respect des libert�s d�mocratiques. Dans son appel, le comit� �crit : "L'Universit� alg�rienne vit une situation de crise sans pr�c�dent. Au lieu que l'universit� soit un lieu d'�panouissement, du savoir universel et de recherche scientifique, (…) le pouvoir œuvre, par sa politique de bradage, sa gabegie administrative et ses pratiques polici�res, � la transformer en un lieu de conflits et de violence. Pour r�pondre aux revendications les plus �l�mentaires des universitaires, le syst�me autoritaire a d�ploy� sa machine r�pressive au sein m�me de l'universit� : arrestations arbitraires et poursuites judiciaires contre des �tudiants, et passage � tabac des �tudiants." "Nous sommes conscients que l'instruction a commenc� et qu'on ne peut la stopper. Nous demandons � ce que le proc�s ait lieu le plus rapidement possible", a d�clar� un animateur du collectif. Et de continuer : "Nous demandons � ce que le verdict soit cl�ment." Il est � rappeler que le d�but de ce mouvement de protestation a d�marr� le 13 d�cembre dernier apr�s l'arrestation de Merzouk Hamitouche. Cet �tudiant de 3e ann�e de sciences politiques a �t� appr�hend� ce jour-l� � l'entr�e de l'ITFC. Sous mandat de d�p�t, il est incarc�r� depuis � la prison d'El-Harrach. Des poursuites judiciaires ont �t� lanc�es �galement contre cinq autres �tudiants. C'est suite � une plainte d�pos�e contre X par le directeur de la cit� universitaire de Ben-Aknoun pour "destruction de biens publics" que ces d�marches judiciaires ont �t� entam�es. En signe de solidarit� et de protestation, les �tudiants ont organis� un vaste mouvement de solidarit� et de protestation dans les diff�rents campus universitaires. D'apr�s les universitaires, le mouvement de protestation continuera jusqu'au bout. "Nous tiendrons bon !" Meriem Ouyahia