Cette 10e édition de l'université d'été de la formation continue s'est déroulée au sein de l'Université de Tipasa et a regroupé durant quatre jours les 53 directeurs des centres universitaires de formation continue des régions centre, est, ouest et sud de l'Algérie. Quatre thèmes ambitieux ont été retenus dans le cadre de cette 10e édition de l'université d'été ; il s'agit des nouvelles pratiques pédagogiques, où ont été mis en évidence «la multiplicité des tâches confiées aux enseignants du supérieur, le peu de formation pédagogique dont ces derniers bénéficient, mais aussi l'innovation qui s'impose comme une nécessité dans le domaine de l'enseignement supérieur». Ce fut le professeur Jean Max Noyer de l'Université Sophia Antipolis de Nice, qui évoqua les procédés «Moocs», qui sont des cours en ligne ouverts aux masses appelés communément «massive open online course» ou Moocs, et qui constituent un exemple de formation ouverte et à distance. Les participants aux cours, enseignants et élèves, sont dispersés géographiquement et communiquent uniquement par internet. Il a été précisé que les Moocs sont des ressources éducatives libres et opérationnelles déjà aux Etats-Unis, en Angleterre, au Canada, au Maroc et en Tunisie. Le qualificatif «massif» quant à lui, est lié au grand nombre de participants. Dans le monde anglophone, il peut arriver que plus de 100 000 personnes soient réunies pour un cours. Le professeur Jean Max Noyer, s'est ainsi attaché à évoquer les Moocs dans son exposé dans le domaine de cours de développement, ainsi que des Moocs et les traductions. Ainsi, il a été révélé que depuis 2013 plusieurs catégories de plates-formes logicielles hébergeant des Moocs existent notamment celles qui ont directement été conçues pour être des Moocs et portées par des entreprises et dont les plates-formes sont réservées aux universités les plus connues, puis celles qui sont portées par des entreprises proposant au départ des contenus dédiés aux institutions d'enseignement, et qui les ont adaptées pour passer au «massif». C'est à ce titre que plusieurs gouvernements à l'instar de celui de la France qui ont annoncé la mise en place d' universités numériques disposant de plates-formes encadrées par les ministères de l'Enseignement supérieur. Le second thème retenu et animé par le professeur Tami Belhadj, de l'université de Sherbrook au Quebec est constitué de l'ingénierie pédagogique et la réforme des curricula où il a été question de la mise à jour des référentiels de formation ainsi que les guides pédagogiques qui en facilitent la mise en œuvre. Le professeur Tami Belhadj, tout en abordant les compétences professionnelles, dans le contexte de l'ingénierie pédagogique à l'université de la formation continue, fut interpellé sur l'écart existant en la matière et le comparatif entre l'Algérie et les pays avancés, à l'instar du Canada, et à ce titre a admis qu'il reste encore du chemin à faire dans le domaine de l'ingénierie pédagogique tant dans le supérieur, le secondaire que dans le primaire. En marge des interventions du SG du ministre de l'Enseignement supérieur, du directeur général de la recherche scientifique au M.E.S.R.S et de la directrice du centre universitaire de Tipasa, ce fut au Pr Ahmed Chaalal, le recteur de l'université de la formation continue, de révéler qu'il est question de réviser le contenu des études, de repenser certains programmes en procédant à une réflexion sur les cours dispensés avec une ouverture à d'autres spécialités, afin d'élargir l'éventail actuel à tous les secteurs tant économiques qu'administratifs. Interpellé sur la validation des acquis professionnels pour l'accès aux études de la formation continue, M. Chaalal révèle que ce point sera évoqué dans la révision et la réflexion des programmes. S'agissant de l'introduction des Moocs, dans le système de la formation à distance, M. Chaalal estime que ce type de formation est incontournable.