Par Maâmar Farah Dans un témoignage recueilli il y a quelques années, Oscar Niemeyer parlait de la grande passion qui le liait à l'Algérie, à une époque où notre pays avait de l'ambition, un projet national et une vision stratégique ! La blanche et sphéroïdale soucoupe placée au milieu de la Cité olympique est une œuvre majeure de l'architecte brésilien qui a donné à Constantine et à Bab Ezzouar deux universités aux lignes avant-gardistes et il aurait pu poser une autre soucoupe, sur la mer cette fois-ci, s'il avait pu réaliser cette mosquée révolutionnaire, voulue par le pouvoir de l'époque —mais jamais réalisée parce que l'argent pouvait mieux servir ailleurs. Vous pouvez voir sa maquette sur internet : sublissime ! Au moment où l'architecture se clochardise avec ces horreurs se bousculant dans les espaces de la laideur et de la désolation, qu'il est salutaire d'être nostalgique – mais jamais, jamais, jamais pour l'avant 1962, comme le veulent ceux qui rejettent les pas de géant accomplis par notre pays depuis cette date ! Oui, la nostalgie des années glorieuses nous permet de rappeler que notre indépendance nous a permis de former des architectes talentueux qui ont fait des choses magnifiques et, quand il y avait un étranger, c'était un génie réputé mondialement. Pas comme maintenant où les bureaux d'études venus d'ailleurs apprennent souvent ici la «coiffure sur la tête des orphelins», alors que notre pays pullule de compétences ! La nostalgie, enfin, ça permet de gommer le chaos actuel pour laisser place aux souvenirs d'une Algérie résolument moderne et authentiquement révolutionnaire ! [email protected] «Les phrases adorées de nos ministres : un sujet, un verbe, un compliment au PMD !» (PAF : Président Matabch Djananou).