La wilaya de Jijel dispose de plus d'une vingtaine de plages et recèle des sites touristiques merveilleux, à l'exemple de la corniche jijelienne, la grotte féerique de Dar-El-Oued, les grottes de Ziama-Mansouriah, ou encore le parc zoologique d'El-Aouana. Sans doute les plus beaux coins, les plus attractifs où des milliers de pèlerins visitent quotidiennement ces musées naturels archéologiques. La grotte de Dar-El-Oued, comme celle de Aokas (Béjaïa), dispose de stalagmites et de stalactites (des espèces formées par l'infiltration lente des eaux calcaires), certaines datant de l'ère mésozoïque (secondaire dont l'âge est d'environ 65 millions d'années), à reflets : blanc, rouge clair, noir. Mais, la seule tâche noire qui ternit nos villes, nos plages et nos sites touristiques est, d'un côté la saleté et de l'autre ces squatteurs des plages et parkings, malgré les directives des hautes autorités concernant l'accès aux plages et le stationnement gratuits, notamment à travers les artères de la ville. Là où vous stationnez votre véhicule c'est 100 à 200 DA à payer et d'autant plus sans ticket, alors que plusieurs plaignants ont fait part aux autorités locales de la présence des groupes de jeunes qui imposent leur diktat au vu et au su de tous. De ce fait, près d'une dizaine de jeunes a été interpellée par les policiers, mais nous avons constaté que ces jeunes ne peuvent plus s'en passer car il s'agit d'une recette colossale (jusqu'à 5 millions de centimes/jour) apprend-on. Je crois que mon confrère B. M. C., qui est déjà passé par là et qui a fait un constat amer sur Jijel (Le Soir d'Algérie du 8 août 2015), a tout à fait raison. Les autorités locales doivent se réveiller, doivent réagir, car c'est le tourisme algérien qui est en jeu, qui est en otage. Promouvoir le tourisme en Algérie, au lieu d'aller faire de la pub à nos voisins. Une belle ville balnéaire comme Jijel et bien d'autres villes d'Algérie, abandonnées par les autorités locales aux squatteurs et aux hors-la-loi, c'est honni !