La situation paraît se décanter ces dernières quarante-huit heures à l'usine sidérurgique ArcelorMittal Algérie. D'abord confrontée à une grève qui dure depuis bientôt 4 mois à la filiale ArcelorMittal Pipes & Tubes (Ampta), la société ArcelorMittal Algérie a été secouée, ces derniers jours, par des perturbations causées par un conflit syndico-syndical au complexe sidérurgique El Hadjar. Celles-ci ont été ponctuées par une grève de la faim de l'ex-secrétaire général du syndicat, Daoud Kechichi. Quarante-huit heures auparavant, II avait été élu porte-parole officiel des travailleurs par la majorité des membres du conseil syndical après l'éviction de Nourredine Amouri. Ce dernier est mis à l'index par les travailleurs pour sa totale soumission à l'employeur. Toute cette perturbation n'était en fait qu'un feu de paille. La réaction de la DG sera fulgurante. Non seulement, elle a suspendu de ses fonctions Daoud Kechichi également objet d'une procédure de poursuites judiciaires, elle a aussi sollicité la force des agents de sécurité pour son expulsion hors de l'usine. Intransigeant, l'employeur a poursuivi sa politique de mise au pas en employant la manière forte. Outre la suspension de fonction et le licenciement du SG du conseil syndical et le président du comité de participation Ampta objet ainsi que l'ex SG du conseil de l'entreprise AMA, voilà que la direction générale frappe plus fort. Ce dernier jeudi, elle a pris une mesure conservatoire à l'encontre de 30 salariés Ampta. A ces derniers, elle reproche un comportement de nature à provoquer le trouble au travail et la fermeture des portails d'accès au complexe sidérurgique El Hadjar, lors de leur dernier mouvement de protestation. La situation devrait se compliquer davantage dans les prochaines heures avec la décision des syndicalistes d'Ampta d'organiser demain dimanche une Agex pour décider de la réaction à entreprendre pour défendre le droit des travailleurs. Réaction aussi du côté de la majorité des syndicalistes AMA. Ce jeudi, ces derniers se sont rendus au siège de l'Union de wilaya UGTA. Ils ont appelé le SG de cette structure locale UGTA à soutenir leur démarche visant à l'éviction de l'actuel SG du conseil syndical de l'entreprise et à l'organisation d'élections syndicales anticipées. Ce qui n'a, en rien, réduit les menaces sur l'avenir du complexe sidérurgique. D'autant que la direction générale se prépare à entamer dès le 25 août, la fermeture pour 100 jours du Haut-Fourneau N°2., nécessaires à sa maintenance et son entretien.