Les gardes communaux réagissent à l'annonce de l'ex-chef de l'AIS, Madani Mezrag, pour la création d'un parti politique. Ils envisagent d'organiser prochainement une marche à Batna. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Sous le slogan «Non à l'assassinat de l'Algérie une deuxième fois», les Gardes communaux comptent marcher le 13 septembre prochain à Batna. Pour eux, il est question de sauver la République. «Suite aux dernières sorties de Madani Mezrag notamment l'annonce de la création d'un parti politique et la tenue de son université d'été, nous lançons un appel à toutes les forces vives de l'Algérie pour barrer la route à ces architectes de la décennie noire», dira Lahlou Aliouat, porte-parole du Mouvement pour la cause des gardes communaux. Face à la tournure des évènements, le représentant des gardes communaux ne cache pas son inquiétude. «Ce qui nous préoccupe le plus, ce sont les gens qui sont derrière lui et qu'il faut d'ailleurs identifier», précise-t-il. Il dénonce toutefois, le «silence» de l'Etat par rapport à ces «manœuvres obscurantistes». Un silence qui, dit-il, «nous fait peur». Pour les gardes communaux, même si l'ex-chef de l'Ais a été promu personnalité nationale, il reste un «criminel». Lahlou Aliouat rappelle ainsi les nombreuses fois où les gardes communaux ont été réprimés lors de leurs protestations alors que toutes les portes ont été «ouvertes» à Mezrag. «Il a été consulté pour la révision de la Constitution algérienne et il y a eu sa griffe», déplore-t-il. Il assure, en outre, que le Mouvement pour la cause des gardes communaux continue sa lutte contre le terrorisme dans le cadre de la Constitution algérienne et pour une Algérie libre et républicaine. «Nous œuvrons pour répertorier tous les crimes terroristes commis contre l'humanité et leur poursuite en justice. Tel est notre serment aux martyrs du devoir», dit-il. Par ailleurs, la réunion du conseil national du mouvement est prévue le jeudi prochain pour la préparation de la marche de Batna. Une région qui a été choisie pour «avoir beaucoup souffert du terrorisme pendant des années», explique le porte-parole du Mouvement pour la cause des Gardes communaux.