En visite à Constantine jeudi dernier, la ministre déléguée, chargée de l'artisanat, Aïcha Tagabou, a conforté les artisans de la wilaya, notamment ceux de la dinanderie quant à une prise en charge réelle de leurs préoccupations. C'est ainsi qu'au niveau de la chambre de l'artisanat, l'experte, Inke Plinta, représentante de l'Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement) présentait son étude faite auprès des dinandiers de Constantine, un travail très bénéfique qui devait déboucher sur un réel développement de ce patrimoine très riche, elle déclara à toute l'assistance : «Les études que nous avons menées auprès des artisans dinandiers nous ont démontré que la dinanderie à Constantine est unique au monde, les symboles représentés dans les divers produits sont de loin les meilleurs au monde, et c'est pour cette raison que nous nous attelons à y participer pour un développement de cette activité.» En effet, l'oratrice, en montrant des images des ateliers de ces artisans, précise : «Dans ces conditions de travail primitives où les conditions de sécurité sont précaires, on ne peut parler de développement de cette activité, plus encore, toute cette richesse patrimoniale est limitée à une commercialisation interne, alors qu'elle peut être exportée partout dans le monde.» L'experte dira la même chose à propos des bijoux de la région des Aurès, une autre richesse qui doit être prise en charge pour le développement de ce patrimoine, si riche et diversifié. D'ailleurs, un distributeur américain et un autre, chinois, s'intéressent de près à la dinanderie de Constantine et sont prêts à la commercialiser à travers leurs pays respectifs. Il est à noter que la ministre s'est rendue, d'abord au niveau de la salle Ahmed-Bey (Le Zénith) pour s'enquérir de l'état d'avancement du projet du pôle culturel, prévu dans ce grand espace, (des études menées par l'Urbaco promettent beaucoup pour le monde culturel) qui réunira tous les artisans de la région en leur offrant des locaux décents et une grande salle d'exposition. Sur un autre registre, la ministre, en visitant l'exposition tenue à la Maison de la culture Mohamed-Laïd-Al Khalifa, déclare à propos de la matière première dont ont besoin les artisans et qui éprouvent beaucoup de difficultés à l'acquérir : «Nous travaillons en étroite collaboration avec l'Agenor, concernant les métaux précieux pour une distribution équitable de ces matières, mais aussi avec d'autres partenaires pour d'autres matières premières à l'image du bambou. Concernant le cuivre, nous avons privilégié de confier cette opération aux importateurs car cela reviendrait moins cher si l'Etat s'en charge».