Le wali de Mila, Madani Fouatih Abderrahmane, a eu à s'enquérir, jeudi après-midi dernier, de l'état des lieux de la canalisation principale du couloir n°1, alimentant Mila et 9 autres communes du nord de la wilaya. Une canalisation devenue presque obsolète, l'espace de moins d'une dizaine d'années après sa mise en service, une situation due aux fréquents glissements de terrain et à l'instabilité de tout le versant, «Lemkhaouad», par où passe ladite conduite. Un phénomène qui a provoqué des désagréments insupportables à toute la population des 10 communes en question, et ce, depuis des années maintenant, au point où par moment, ces pannes sèches durent plusieurs jours de suite, situation que le citoyen commence à très mal supporter. D'après les responsables de la DRE et de l'ADE, près de 170 ruptures, donc interventions pour réparation de la part de l'Algérienne des eaux, ont été enregistrées ces quatre dernières années, à raison de 3 millions de dinars par intervention... C'est dire que beaucoup d'argent et des centaines de milliers de m3 d'eau traitée partent dans la nature et finissent dans le lac du barrage. Le hic est que lors de la visite du ministre des Ressources en eau, à Mila le mois d'avril passé, une solution a été préconisée, en l'occurrence le lancement d'une étude portant sur le changement du tracé et de la conduite actuelle, le délai fixé était de 45 jours, mais depuis... plus rien ! Et on se retrouve, aujourd'hui, au point de départ, avec les mêmes désagréments et la patience des citoyens qui s'effrite davantage. Digérant très mal cet état de fait, le wali a décidé de prendre le taureau par les cornes, invitant tous les acteurs (décideurs) concernés, dans son bureau, le plus tôt possible (avant la saison des pluies) afin de régler définitivement et radicalement cet épineux problème, qui risque d'embraser la rue à n'importe quel moment. Réagissant aux déclarations du responsable de l'unité ADE de Mila, monsieur Kamel Gasmi, qui estime faire ce qu'il peut afin d'endiguer, un tant soit peu, ces désagréments causés aux usagers, et Dieu sait ce qu'il encourt en tant que premier responsable de la distribution de cette matière inestimable, monsieur Madani Fouatih lui rétorque de faire ce qu'il fallait faire et non ce qu'on pouvait faire, afin de venir à bout de cet épineux problème ! Voilà, le ton est donné et le rendez-vous pris !