L'auberge de jeunes de Tiaret a abrité, tout récemment, une rencontre de deux jours à laquelle ont pris part des cadres associatifs, en majorité des femmes représentant une vingtaine d'associations locales, œuvrant essentiellement dans le champ de la promotion de la condition féminine et l'insertion socio-économique en milieu rural. Elles sont venues de Saïda, de Tissemsilt, d'El Bayadh, et de Laghouat pour se joindre à leurs consœurs de Tiaret afin de plancher sur le thème, combien vital des réseaux associatifs avec l'appui de l'Association féministe pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté ; Afepec d'Oran, représentée par la coordinatrice du projet intitulé «un réseau de jeunes pour l'égalité entre les femmes et les hommes». Des apports conceptuels et méthodologiques ont été donnés sur la raison d'être des réseaux, le processus de constitution, leur structure et organisation ainsi que leur animation. Auparavant, le décor a été planté à l'aide d'une présentation complète sur la genèse du mouvement associatif, son évolution et ses traits essentiels illustrés par des statistiques pertinentes actualisées. Les participants retiendront sûrement que la question du socle de valeurs partagées par les membres du réseau émergeant est fondamentale. La construction d'une parole commune, souligne-t-on, renforce la position du mouvement associatif dans la société. Néanmoins, force est de constater que les réseaux sont la base d'une performance associative et d'innovation sociale souvent méconnue. A l'aide d'exemples tirés de la pratique, il a été mis en exergue le fait que l'analyse par les acteurs eux-mêmes de leur action, permettrait de déboucher sur des propositions susceptibles d'alimenter les politiques publiques pour développer ce qui est socialement le plus utile. A ce niveau, l'inscription du réseau dans le développement local a fait l'objet d'échanges riches en enseignements, notamment dans un contexte de recherche de la mobilisation optimale des potentialités du territoire vécu à l'effet d'une résilience accrue et d'un développement socioéconomique inclusif. Le deuxième jour a été exclusivement consacré aux travaux d'ateliers pour permettre l'immersion des outils méthodologiques acquis dans le contexte réel du réseau en gestation de promotion de la femme rurale. Ainsi, trois thématiques ont été traitées à ce niveau : 1- Le pourquoi du réseau, sa raison d'être et l'argumentaire de sa pertinence. 2- Les modalités de production collective. 3- La mission de l'animation et le profil de l'animateur du réseau. Un temps fort a été sans aucun doute celui de la restitution des ateliers, marqué par une densité remarquable de la production empreinte à la fois de réalisme et d'ambition, le tout exprimé dans une créativité surprenante. Une esquisse des points saillants de la charte réseau a été évoquée à la fin du séminaire clôturé par une évaluation générale étayée par une séquence sur la mesure de la satisfaction des attentes formulées par les participants à l'ouverture de la rencontre. Notons enfin, que les travaux de cette rencontre ont été animés et modérés par Djebara Ahmed, expert formateur, «une pièce précieuse» de l'animation de la vie associative nationale.