Le projet-pilote du barrage de Taksebt, lancé par l'APW précédente pour la mise en valeur des potentialités du territoire, auquel ont participé 54 hommes et 42 femmes en tant que bénéficiaires, a fait, mardi, l'objet d'une évaluation en présence des porteurs de projets, des élus locaux et régionaux des services de wilaya, du partenaire local l'AJE et de l'association Touiza, initiatrice du projet. L'enseignement méthodologique à tirer de cette expérience pionnière et sa démarche coopérative, mue par la pratique des valeurs de la région par la Touiza, incite à la coopération et à la mutualisation des efforts pour mieux optimiser les ressources locales au cœur des recherches, est-il souligné par les intervenants et les partenaires de ce projet de développement durable et la réduction du flux migratoire à travers les sept communes participantes à ce projet. L'idée étant de renforcer les activités des secteurs locaux et de mobiliser la communauté en France. Ce projet, qui a existé après la mobilisation de fonds en France et en Algérie, a permis la formation de 35 personnes et de montrer les efforts faits par les associations à travers le pays. Le rôle joué par l'AJE qui a identifié les acteurs et suivi la formation et le projet après les 33 mois a été salué par les intervenants, tout comme l'APW et le mouvement associatif. Le P/APW, qui est intervenu pour féliciter les accompagnateurs et les porteurs de projets s'est insurgé sur l'état de l'environnement pour lequel des campagnes de sensibilisation et de volontariat sont proposées par l'Etat au lieu de solutions drastiques suggérées par son institution. Les financements du projet proviennent de quatre sources, estimés à 500 000 euros pour un projet ayant coûté 560 000 euros. L'essentiel de ce financement émane des pouvoirs publics des deux pays et même de retraites versées par des anciens appelés d'Algérie comme manière de témoigner leurs souffrances au peuple algérien pendant la guerre. Outre l'insuffisance de la communication et tout en s'interrogeant sur la manière de travailler plus efficacement avec les collectivités pour cerner les besoins et travailler ensemble, l'évaluation critique du projet qui relève une innovation au niveau des instances de pilotage déplore le peu de projets réalisés. S'agissant des projets créés après le 30 juin 2012, la satisfaction réside dans le nombre de projets créés (33) et les 87 activités génératrices de revenus dont 37 ont été soutenues en 2013. Comme perspectives en 2014, il est prévu le soutien des jeunes pour préserver les ressources naturelles et culturelles de la région par la création d'activités graduelles majoritairement en élevage, artisanat, apiculture et services. La mobilisation de la communauté algérienne en France pour favoriser l'inclusion économique et le développement durable est perçue comme un système novateur entre les deux rives de la Méditerranée, est-il aussi souligné durant les interventions, pour mieux découvrir les enrichissements mutuels. Les porteurs de projets ayant bénéficié de formations sur la gestion des entreprises et la création de coopératives ont, pour leur part, parlé de leur expérience et dit tous les avantages qu'ils ont tirés de ce projet-pilote qu'ils encouragent en vue de la finalisation de la démarche et de l'élargissement de l'expérience. S. Hammoun DEVELOPPEMENT La coordination des comités de villages de Bouzeguène hausse le ton Dans une séance d'évaluation des projets, ponctuée de débats chauds ayant duré cinq heures, la coordination des comités de village de Bouzeguène, réunie jeudi soir en assemblée extraordinaire a fait le point et tracé les perspectives de développement de la commune dans l'optique de sa normalisation. Après un constat amer de la situation de la localité, le récurrent problème de l'eau a pesé de tout son poids sur les débats avec cette menace de passer à des actions radicales si rien ne viendrait satisfaire les exigences de raccordement de la commune à l'un des trois barrages de la région. Les villages qui attendent toujours une réponse à leur demande d'audience avec le ministre de tutelle, ont également fait le point des manques en matière de développement local dont il sera fait incessamment l'inventaire par secteur. Ils concernent la téléphonie, la santé, l'économie, la culture et le sport. Le rôle de l'élu et de l'administration dans le développement communal a également été au centre des débats dont la chaleur en disait long sur le ras-le bol des citoyens, las de passer pour des laissés pour compte du développement. La commune demande ainsi sa part de développement au même titre que les localités de son rang , elle qui a toujours été considérée comme une daïra mineure qui se contente de projets résiduels en n'accédant aux projets d'envergure qu'après leur assouvissement par les autres régions. Par ailleurs, ces villages ont démenti fermement la teneur de la pétition anonyme rédigée en leurs noms par des individus demandant au ministère de la Santé l'implantation du projet d'hôpital sur l'assiette de Messouya. Ils recadrent le débat sur la question en exigeant sa construction dans l'un des quatre sites proposés par l'APC à la commission de choix de terrain situés dans le territoire de la commune. S. H. M'sila Les directeurs des établissements scolaires refusent l'affectation des nouveaux enseignants A la grande surprise des nouveaux enseignants affectés récemment par la Direction de l'éducation de la wilaya dans leurs nouveaux postes d'emploi dans les différents établissements scolaires de voir le refus des directeurs de ces établissements de leur établir leurs procès-verbaux d'installation sous le prétexte que cette opération de l'ouverture de postes d'emploi a été suspendue par le wali. A savoir que ces enseignants au nombre de 90 qui se sont manifestés avant-hier pacifiquement contre cette décision aléatoire surtout après avoir reçu leur affectation par la Direction de l'éducation pour être désignés dans leurs nouveaux postes de travail, ont été parmi les reçus dans la liste d'attente de l'examen de recrutement d'enseignants passé l'été dernier. Hier, le directeur de l'éducation a reçu quelques représentants de ces futurs enseignants et leur a promis qu'ils seront réaffectés à partir de la prochaine rentrée scolaire. A. Laïdi BEJAIA La Laddh se solidarise avec les syndicalistes de l'ETR en grève de la faim Dans son communiqué, le bureau de la Laddh de Béjaïa a exprimé sa solidarité indéfectible avec les représentants des travailleurs de l'ETR, en grève de la faim depuis le 11 mars courant devant le siège de la wilaya. Tout en interpellant «la tutelle, le wali et le P/APW à respecter les promesses faites» aux travailleurs lors de la précédente grève de la faim, la Laddh appelle à «l'ouverture d'un dialogue sincère avec le partenaire social pour un règlement définitif du conflit». «Les travailleurs et les travailleuses de l'ETR de Béjaïa se battent pour le recouvrement de leur dignité et de leurs droits sociaux depuis deux ans, malgré leur disponibilité à œuvrer pour une solution durable en réponse à leurs aspirations et revendications légitimes à savoir, le droit à l'exercice syndical, l'arrêt des intimidations à l'encontre des travailleurs et de leurs représentants, l'exigence d'une gestion transparente et rationnelle des ressources de l'entreprise,» note la Laddh, dans son communiqué, tout en déplorant «les fausses solutions des pouvoirs publics à des revendications, pourtant, reconnues légitimes».