Le fonctionnement des services des urgences médico-chirurgicales de Miliana, de Khemis Miliana, d'El Attaf et ceux des centres d'hémodialyse ont été les points saillants de la visite que vient d'effectuer le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf dans la wilaya de Aïn Defla. Au niveau de ces 3 UMC, le ministre a exposé la réforme du fonctionnement de ces services «les UMC se doivent de ne traiter que les cas qui revêtent le caractère d'"urgence"», a scandé le ministre. A Khemis Miliana, les responsables de l'hôpital ont fait savoir que ce service est débordé, très sollicité parce que Khemis Miliana se trouve au centre d'un grand carrefour et de ce fait, il reçoit tous les patients des communes de la région Est de la wilaya. Le ministre a réfuté sans ambages cette excuse en répondant : «Nous avons des polycliniques qui fonctionnent 24 h sur 24, que font-elles alors ? Pourtant, elles sont dotées de tous les moyens humains et matériels», en ajoutant «si pour n'importe quel malaise on court vers l'hôpital, c'est qu'il y a une faille quelque part, cela signifie aussi que nous avons échoué dans notre stratégie». La responsable d'un service a avancé une autre raison à ces débordements de l'UMC : «Chaque fois qu'un patient se présente, il y a 10 personnes qui l'accompagnent, ce qui gêne énormément le travail du personnel médical et paramédical». L'envoyé du gouvernement a alors enjoint aux responsables de l'hôpital «il faut que cela cesse, que ce comportement change, c'est au personnel paramédical de recevoir les patients et les prendre en charge». Avant de quitter ce service, le ministre a promis de revenir inopinément pour vérifier si ses directives seront appliquées. Après la visite de l'unité publique d'hémodialyse de Khemis Miliana, le ministre a promis de procéder au renouvellement complet des appareillages qui ont atteint leurs limites d'utilisation. Après son passage au centre de prise en charge des personnes qui souffrent de la toxicomanie, un centre flambant neuf, l'unique de la wilaya, qui a ouvert ses portes en juillet dernier, en compagnie du chef de l'éxécutif de la wilaya et le P/APW, Abdelmalek Boudiaf a inauguré le centre d'anapatologie qui jouxte la Direction de la santé de Aïn Defla. A ce sujet, il faut noter que ce service depuis sa création en 2005, ne procède qu'à des examens de cytologie courants, pour le reste l'examen et exploration des pièces, on oriente les concernés vers les services des établissements privés de Chlef et de Blida surtout. La visite de la délégation officielle du chantier de construction du nouvel hôpital de 240 lits, à l'entrée est de Aïn Defla, a été l'occasion pour le ministre et le wali de mettre fin à la goinfrerie financière du bureau d'études et de l'entreprise lequel bureau d'étude a commencé pour justifier le retard de 8 mois sur les délais contractuels, l'avancée des travaux n'étant qu'à 42% pour le gros œuvre, qu'il a été procédé à des modifications du plan de masse, un prétexte qui a été immédiatement réfuté par le wali «il n'a été apporté aucune modification au plan de masse mais seulement à une réduction de la superficie de l'assiette qui est passée de 7 h à 5 ha, une réduction qui a permis l'implantation de 24 villas pour le corps médical sur la superficie dégagée», a fait valoir le chef de exécutif de la wilaya. Il a été rappelé aussi aux bénéficiaires du marché qu'en plus de l'enveloppe initiale de 4 milliards de DA, il a été accordé une rallonge de 1 milliard de DA. Il semble que le bureau d'études réclame une nouvelle rallonge puisque le responsable du bureau d'études a avancé «pour asseoir les nouvelles techniques d'aération et de climatisation, nous craignons que cela ne suffira pas». Pour mettre un frein une fois pour toutes à l'appétit du bureau d'études, le wali autant que le ministre ont été on ne peut plus clairs et plus nets : «Vous n'aurez pas un sou de plus», ont-ils répondu unanimement. Par ailleurs, il a rappelé que tous les projets de construction des structures de santé, déja engagés, ne seront pas touchés par les restrictions budgétaires générées par la chute des prix du pétrole. Lors du point de presse, il a été demandé au ministre quelle est la stratégie adoptée pour lutter contre la prolifération de ces charlatans qui pratiquent un exercice illégal de la médecine en installant sur les places publiques et autres marchés et qui vendent à des patients nullement informés des médicaments qui guériraient toutes les maladies même le cancer et le diabète entre autres, et ce, au vu et au su de tout le monde et en toute impunité. A ce sujet, le ministre répondra «il est vrai que ce phénomène existe et en collaboration avec d'autres instances, nous travaillons pour élaborer une stratégie de lutte commune».