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Lars Rebien Sørensen, président monde de Novo Nordisk, au soir d'Algérie : «Le gouvernement algérien nous soutient dans notre politique de développement industriel»
Le Soir d'Algérie : Vous avez rencontré les autorités algériennes, quel était l'ordre du jour ? Lars Rebien Sørensen : Nous avons rencontré le Premier ministre, le ministre de la Santé et le ministre de l'Industrie pour exposer notre politique industrielle du développement industriel en Algérie, que ce soit au niveau de notre usine de fabrication de comprimés antidiabétiques à Tizi-Ouzou ou au niveau de notre partenariat industriel avec le groupe Saidal pour la production locale d'insuline conventionnelle ou de l'insuline moderne en cartouche. En dehors de ces discussions nous avons parlé de notre politique de développement en matière de dépistage ou de prévention à travers les activités que nous avons déjà avec le ministère de la Santé ou les activités que nous allons développer ensemble dans le futur. Avez-vous parlé des projets à développer dans le futur ? Nous avons surtout clarifié le développement de notre usine de production de comprimés à Tizi-Ouzou avec l'extension de la gamme à la production de Novonorm, pour pouvoir passer à partir de l'année prochaine de l'importation vers la production locale, nous allons aussi intégrer ultérieurement les cartouches avec des stylos jetables qui seront produits dans une usine que nous allons développer en Algérie et nous avons demandé de l'aide par rapport aux aspects liés à la bureaucratie et à l'importation des matières premières. Le gouvernement a-t-il été réceptif ? Nous avons exprimé notre souhait au ministre de la Santé d'étendre notre partenariat industriel et sa réponse était très favorable à la fois dans la politique industrielle et l'extension de partenariat à responsabilité sociale. Idem pour le ministre de l'Industrie qui nous a fait part de son soutien à notre politique industrielle, mais qui nous a fait également comprendre que nous ne sommes pas les seuls à vouloir intégrer le marché algérien dans le domaine de l'insuline et de faire nos activités de partenariat le plus rapidement possible dans le domaine de développement industriel et le Premier ministre nous a demandé d'accompagner le ministre de la Santé dans sa politique de lutte contre les maladies non transmissibles, notamment le diabète. Novo Nordisk passe à un nouveau statut en Algérie... Notre statut de producteur local va nous permettre d'avoir les mêmes délais d'enregistrement octroyés aux producteurs locaux et de passer d'une période de cinq ans à six mois. Ceci aura un avantage gagnant-gagnant pour la société et pour les patients qui pourront bénéficier plus rapidement des innovations thérapeutiques qui sont enregistrées et développées dans les pays européens ou américains. L'extension de l'usine de Tizi-Ouzou répond-elle au besoin de croissance du marché ou est-ce dans l'objectif de pouvoir exporter ? Aujourd'hui nous satisfaisons les deux tiers du marché local ; nous pouvons satisfaire l'intégralité du marché local en metformine, nous produisons 600 millions de comprimés annuellement mais nous avons étendu notre capacité industrielle pour passer à la production de 1 milliard de comprimés par an pour également l'exportation vers les pays africains d'abord, ensuite les pays voisins et l'ensemble des pays où le besoin est exprimé. Novo Nordisk aura-t-elle l'exclusivité de la commercialisation de l'insuline en Algérie ? Nous envisageons que notre investissement va attirer d'autres firmes pharmaceutiques à faire de même et la concurrence est une bonne chose pour offrir un choix thérapeutique aux patients et aux professionnels de la santé. Cependant, vu notre investissement qui date depuis longtemps en Algérie dans le domaine du diabète et notre partenariat avec le groupe Saidal, il est clair qu'il faudra du temps pour les autres firmes pour qu'elles puissent être à un niveau comparable d'investissement et de réalisation industrielle. Novo Nordisk sera-t-il le premier laboratoire exportateur de princeps en Algérie ? Je pense que nous allons être les premiers exportateurs de l'Algérie de la molécule princeps, en tout cas dans le domaine du diabète, mais dans d'autres domaines thérapeutiques je ne peux pas être certain. Plusieurs dates ont été annoncées puis reportées, pour l'ouverture de l'usine. Oui, mais aujourd'hui c'est un engagement que nous avons fait avec le groupe Saidal pour le réaliser d'ici la fin du mois de décembre et mettre sur le marché algérien les premiers flacons de l'insuline locale aux normes internationales, d'ici le premier semestre 2016. Quel est le montant de l'investissement de Novo Nordisk dans l'usine de l'insuline de Constantine ? Notre part d'investissement est de trois millions d'euros qui est dégagée uniquement pour la partie engineering et du savoir-faire. Pour l'équipement, c'est Saidal qui le réalise. L'absence d'une représentation diplomatique ne vous défavorise pas par rapport à vos concurrents ! Nous allons œuvrer pour que le Danemark ait sa représentation en Algérie, mais en attendant nous nous considérons en tant qu'ambassade du Danemark en Algérie.