L'op�ration de cession des agences Endimed entam�e par l'entreprise suscite de vives r�actions chez le syndicat national alg�rien des pharmaciens d'officine SNAPO qui lance une alerte et se met �en �tat de mobilisation maximale en convoquant en urgence un conseil national extraordinaire pour la semaine prochaine�. Ceci en violation de la loi, de l'avis des pharmaciens. En effet, le cahier des charges publi� sur le site Internet de l'Endimed et fixant les clauses et les conditions g�n�rales de cession par voie d'adjudication des agences pharmaceutiques publiques relevant de l'EPE Endimed SPA stipule que les salari�s de l'entreprise pourraient se constituer en soci�t�s commerciales et soumissionner pour l'achat des agences et qu'en cas d'�galit� de l'offre faite par rapport � celle d'un pharmacien, l'avantage serait accord� au groupe de salari�s. Il faut rappeler que la r�glementation en vigueur ne permet pas l'exploitation � titre priv� d'une officine � un groupe d'individus m�me si ce groupe est constitu� uniquement de pharmaciens. �Le dipl�me de pharmacien ne donne le droit � l'exploitation qu'� une seule officine et � l'exercice d'une seule activit� en relation avec la profession : l'exercice de la pharmacie est r�gi par le code de la sant� (loi sanitaire 85-05 du 16 f�vrier 1985 en vigueur) et par le code de d�ontologie m�dical�, selon le communiqu� diffus� par le SNAPO. Ainsi, la loi ne permet sous aucune forme l'association d'individus dans l'exploitation d'une officine et la consid�re m�me comme exercice ill�gal puni par le droit p�nal. Le syndicat des pharmaciens interpelle les pouvoirs publics, � leur t�te le minist�re de la Sant� et celui charg� de la Participation auxquels il avait envoy� plusieurs correspondances, ainsi qu'� la direction de la pharmacie mettant en garde contre la mise en œuvre de cette pratique �qui consiste en r�alit� � ne plus reconna�tre les lois r�gissant l'exercice de la pharmacie�, souligne M. Belambri, pr�sident national. Dans ce m�me communiqu�, le SNAPO revendique la reprise du processus de privatisation dans le but de professionnaliser le secteur de la distribution du m�dicament. �On ne vend pas une officine comme on vendrait une cimenterie�, estime le syndicat. Par ailleurs, �la responsabilit� des pouvoirs publics est totalement engag�e et il faudrait intervenir et proc�der aux corrections qui s'imposent au niveau du cahier des charges pr�sent� par Endimed�, sugg�re le syndicat qui demande �galement �qu'il soit accord� au SNAPO le droit de suivre l'op�ration de cession des agences pharmaceutiques�. En cas de maintien de l'actuel cahier des charges, le SNAPO usera des moyens l�gaux pour emp�cher qu'un �processus ill�gal et qu'une infraction ne soient commis�. Il est � rappeler que cette proc�dure de vente a �t� d�j� entam�e en 1999 puis gel�e depuis, � cause des r�actions qu'elle avait suscit�es � l'�poque. Ilhem Tir