Sa�d Si Ammour, pr�sident-directeur g�n�ral de l�Entreprise nationale de distribution en d�tail de m�dicaments (Endimed) a encore confirm� sur les ondes de la Cha�ne II la poursuite de la cession des 1200 agences Endimed � travers tout le territoire national. �500 agences pharmaceutiques seront c�d�es � partir de cette ann�e�, a-t-il pr�cis�. Cette cession se fait par �tapes et � chaque fois il y a un lot d�officines mis en vente. Le dernier concerne 230 agences c�d�es avant-hier dans le cadre de la poursuite des activit�s de privatisation lanc�es depuis 1998. Le Pdg de l�Endimed a tenu � rappeler la politique de son entreprise portant sur la cession des actifs de toutes les officines pharmaceutiques. Il dira que son entreprise s�est attel�e �en 2002 � assainir sur le plan juridique les titres de propri�t�. Une op�ration qui s�est achev�e dans de bonnes conditions�. M. Ammour a soutenu que la mise en vente va se poursuivre jusqu�� la cession totale de toutes les officines. �Il y a d�autres officines � mettre en vente dans les prochains lots et les gens peuvent toujours esp�rer.� Pour rappel, l�op�ration de cession des agences Endimed avait suscit� dans le pass� de vives r�actions chez les pharmaciens. L�ancien cahier des charges fixant les clauses et les conditions g�n�rales de cession par voie d�adjudication des agences pharmaceutiques publiques relevant de l�EPE Endimed SPA a �t� critiqu� car il stipulait que les salari�s de l�entreprise pourraient se constituer en soci�t�s commerciales et soumissionner pour l�achat des agences et qu�en cas d��galit� de l�offre faite par rapport � celle d�un pharmacien, l�avantage serait accord� au groupe de salari�s. Il faut rappeler que la r�glementation en vigueur ne permet pas l�exploitation � titre priv� d�une officine � un groupe d�individus m�me si ce groupe est constitu� uniquement de pharmaciens. Le dipl�me de pharmacien ne donne le droit � l�exploitation qu�� une seule officine et � l�exercice d�une seule activit� en relation avec la profession : l�exercice de la pharmacie est r�gi par le code de la sant� (loi sanitaire 85-05 du 16 f�vrier 1985 en vigueur) et par le code de d�ontologie m�dicale. Ainsi, la loi ne permet sous aucune forme l�association d�individus dans l�exploitation d�une officine et la consid�re m�me comme exercice ill�gal puni par le droit p�nal. Le cahier des charges a �t� corrig� selon le premier responsable de l�Endimed qui affirme que �le but de la reprise du processus de privatisation est de professionnaliser le secteur de la distribution du m�dicament�. Le montant de la proposition et la sauvegarde des postes d�emploi ont constitu� les principaux crit�res retenus par la commission d�ouverture des plis qui a op�r� avant-hier et �en cas d��galit� entre ces deux param�tres, c�est le nombre des travailleurs � maintenir dans leurs postes qui jouera en faveur du soumissionnaire�, a indiqu� M. Ammour avant d�informer qu�un classement provisoire des soumissionnaires sera fait par une commission ad hoc en fonction de leurs propositions et des cahiers des charges tandis que l�aval final reviendra au Conseil des participations de l�Etat. Par ailleurs, les pharmaciens assistent avec inqui�tude � l�op�ration de vente de ces pharmacies au moment o� un nouvel amendement vient d��tre promulgu� pour l��largissement des formes juridiques d�exploitation des officines. En effet, l�ordonnance modifiant et compl�tant la loi 85-05 du 16 f�vrier 1985 relative � la protection et � la promotion de la sant� a �t� approuv�e. Elle propose une s�rie d'amendements visant, entre autres, l��largissement des formes juridiques d'exploitation des officines pharmaceutiques. En d�autres termes : �dicter de nouvelles normes d�implantation aux officines pharmaceutiques ou aux services m�dicaux sp�cialis�s en fonction de la population. Inspir� du mod�le anglo-saxon, l�amendement en question, selon des sp�cialistes, permettra le regroupement de plus de deux pharmacies lorsque les conditions locales le requi�rent, et ce, quelle que soit la taille de la commune consid�r�e. On assistera donc � la cr�ation d�une cha�ne de pharmacies et d�un groupe pharmaceutique. �Avec cette nouvelle mesure, n�importe qui pourra acheter des officines, pourvu qu�il poss�de l�argent.� Par ailleurs, cette mesure pourrait supprimer �galement l'obligation de conserver pendant cinq ans un nombre de pharmacies �quivalent � celui des officines regroup�es. Mais, pour �viter les op�rations sp�culatives, le minist�re de la Sant� a laiss� entendre qu�il compte instaurer de nouvelles conditions de revente d'une officine nouvellement cr��e ou le transfert d'une officine nouvellement cr��e ou regroup�e et qui resteraient interdits avant la fin d'une p�riode d�termin�e.