Par Maâmar Farah Jusque-là, j'ai considéré que l'affaire Rebrab ne présentait aucune nouveauté par rapport aux situations antérieures dans la mesure où le magnat algérien a toujours été contrarié dans ses mégaprojets, à une époque où M. Bouchouareb n'était pas encore ministre de l'Industrie. Mais là, franchement, quand j'entends parler de «casser» le monopole du sucre, je m'inquiète. Car, voilà des années que nous avons atteint l'autosuffisance ! Les investissements, ainsi que la stratégie de Cevital y sont certainement pour quelque chose. En outre, l'Algérie exporte du sucre : n'est-ce pas une tendance que l'on devrait plutôt encourager ? Ne faut-il pas souhaiter que beaucoup d'autres industries nationales arrivent au même résultat : autosuffisance et exportation ? Ce serait la fin de l'importation, la réduction du chômage, la substitution d'une économie de rente à base de vente d'hydrocarbures par une économie productive et conquérante ! Alors, me vient une idée : au lieu de «déranger» ce monopole gagnant pour l'Algérie, pourquoi ne pas investir l'argent qui va aller prochainement au sucre dans d'autres industries où nous sommes très dépendants des importations ? Alors, alors, me vient une conclusion : c'est le gars qui est visé et non le «monopole» ! Dans un pays de plus de deux millions de kilomètres carrés et avec tous les problèmes et les défis qu'on a, réduire la politique aux croche-pieds faits à ceux qui ne sont pas d'accord avec le pouvoir, c'est vraiment d'une petitesse... [email protected]