Le ministre de l'industrie et des mines, Youcef Yousfi, a donné, hier à l'université Saâd-Dahleb de Blida, le coup d'envoi du séminaire sur le lancement d'un pôle de compétitivité agroalimentaire dans la Mitidja. Un séminaire, initié dans le cadre d'un jumelage entre l'Algérie et l'Union européenne, pour appuyer le ministère de l'industrie et des mines «dans sa stratégie d'innovation industrielle», et partant, «créer un espace de concertation et d'échanges entre les acteurs issus du monde de l'industrie, de l'agriculture, de la recherche et de la formation», et ce, dans l'objectif de «participer de manière forte au développement de l'industrie agroalimentaire en Algérie et de contribuer au renforcement de la compétitivité de l'économie nationale». Pour le ministre de l'industrie et des mines, «il s'agit d'un instrument de choix pour impulser un nouveau souffle à notre jeune industrie et c'est tout un symbole que ce séminaire se déroule dans une région les plus dynamiques et les plus prometteuses dans l'agroalimentaire». Youcef Yousfi estime que l'Algérie dispose d'atouts nécessaires pour un tel projet. Selon lui, ces atouts que sont l'existence d'«une infrastructure de qualité, d'un parc industriel qui s'étend, une main-d'œuvre de plus en plus expérimentée, une énergie abondante et disponible et un marché interne très vaste» contribuent pour la concrétisation du projet de création d'un pôle de compétitivité. Dans le même ordre d'idées, le ministre évoque les immenses richesses minières qui, pour lui, sont encore peu exploitées. Il cite, à ce propos, les minerais de fer, le phosphate, le plomb-zinc, l'or, le tungstène, la baryte, la bentonite, les terres rares et les pierres décoratives qui doivent être, dira-t-il, développés très rapidement. Sur un autre plan, Youcef Yousfi admettra que «les industries mécanique, métallurgique et automobile progressent rapidement et annoncera que les fabrications d'équipements de l'industrie pétrolière et énergétique vont démarrer très bientôt». A cet effet, il soutiendra qu'il vise à «améliorer le climat des affaires, à stabiliser le cadre juridique et à rendre de plus en plus attractive l'action d'investir en Algérie et en particulier dans la multitude des petites et moyennes entreprises». Enfin, il rappellera que 23 000 entreprises activent dans l'agroalimentaire, laquelle constitue, selon le ministre, la moitié de la production de l'industrie algérienne en dehors des hydrocarbures. Ce dernier avouera qu'en dépit des efforts consentis dans ce domaine, «l'Algérie n'arrive pas encore à l'autosatisfaction». Signalons que plusieurs thèmes ont été débattus lors de ce séminaire par des spécialistes aussi bien étrangers qu'algériens dont le club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja, CEIMI, qui a été partie prenante.