Les médecins généralistes revendiquent une réhabilitation à travers le droit à une spécialisation. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les médecins généralistes veulent retourner à l'université. Après avoir arraché le droit à un certificat d'étude spécialisé (CES), les praticiens généralistes revendiquent un diplôme universitaire. «Nous sommes le premier rempart contre la maladie et comme l'accès aux soins de base est un droit garanti à l'ensemble des citoyens, ces derniers doivent être devant un médecin qui leur garantira une meilleure prise en charge», a souligné le Dr Salaha Laouar, président du Syndicat national des médecins généralistes. Réunis jeudi et vendredi à Zeralda, à l'occasion de la tenue de leur première université d'été, les médecins généralistes ont réitéré leur appel à la spécialisation. «La médecine générale doit être érigée en spécialité comme cela se fait dans les pays développés, car le métier évolue et les méthodes changent, le généraliste doit retourner à l'université pour acquérir de nouvelles connaissances afin de traiter le patient dans de meilleures conditions et meilleure façon», a souligné le porte-parole des médecins spécialistes. Selon lui, les revendications statutaires des médecins généralistes ont été satisfaites. Ainsi dit-il, le certificat d'étude spécialisé qui était la principale revendication des praticiens généralistes a été mis en place. Cependant, ajoute-t-il, ce certificat doit être reconnu par l'enseignement supérieur et la fonction publique pour être un certificat diplômant et qualifiant. «Aujourd'hui, nous devons passer à la qualité et à l'excellence à travers la réhabilitation du médecin généraliste dans la société», plaide-t-il. Le généraliste va-t-il se substituer au médecin spécialiste ? «Non» souligne le docteur Laouar qui rappelle qu'en France, cette profession a été déjà érigée en spécialité depuis 2009. «Nous pratiquons les soins de base, aujourd'hui, le diabète touche près de deux millions de personnes et cinq millions d'Algériens souffrent de l'hypertension artérielle, qui va les prendre en charge si le médecin généraliste n'est pas bien formé ?», s'interroge l'intervenant qui demande la révision du cursus de formation des nouveaux étudiants et une formation complémentaire d'une année ou deux pour les médecins en exercice. S. A. Concours de passage de grade 100% de réussite pour les praticiens généralistes Les 13 500 médecins généralistes ayant passé le concours de passage aux grades supérieurs en juin dernier ont été admis. Le président du Syndicat national des médecins généralistes qui a donné ce chiffre a affirmé que 100% des candidats ont été reçus pour les grades de médecin principal et médecin chef. Les résultats de ce concours seront affichés dans les établissements hospitaliers au cours de cette semaine.