L'Algérie et la Jordanie veulent développer leurs échanges commerciaux, actuellement en mal de croissance. Des hommes d'affaires des deux pays se sont rencontrés hier à Alger pour explorer des pistes d'investissements et d'échanges. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La Jordanie exporte vers l'Algérie un volume de près de 155 millions de dollars et les exportations algériennes vers la Jordanie représentent un volume d'à peine 6 millions de dollars. Les échanges commerciaux entre les deux pays sont «loin des aspirations attendues», estiment des hommes d'affaires algériens et jordaniens, réunis hier lors d'une rencontre d'affaires initiée par la Caci, la chambre algérienne de commerce et d'industrie. Le but : trouver des pistes permettant de développer les relations économiques entre les deux pays. «La Jordanie est l'avenir de l'économie dans les pays asiatiques et africains, nous voulons aussi développer des relations durables avec la Jordanie afin de pouvoir, entre autres accéder aussi à ces marchés», a souligné Rhiad Amour, premier vice-président de la Caci. Selon lui, le volume des échanges intra-arabe qui est de l'ordre de 11% est déjà très en deçà de ce qu'il doit être. Les raisons de cette mauvaise coopération sont liées, estime-t-il, au manque de la logistique, de transport, d'absence de mêmes normes mais aussi aux tarifs douaniers. La Jordanie est déjà présente en Algérie dans le domaine des banques, mais beaucoup plus dans le domaine pharmaceutique avec six usines de production et cinq en cours de réalisation, commercialisant ainsi 12 % des médicaments qui circulent en Algérie. Actuellement, les investisseurs privés jordaniens ciblent le secteur des viandes rouges et les travaux publics. De leur côté, les Algériens qui ne se sont pas encore fait une place sur le marché jordanien, veulent exporter des produits alimentaires, électroniques et électroménagers.
