L'Assemblée populaire communale de la troisième ville du pays reconquiert sa légitimité bafouée trois années plutôt par l'entorse morale tue et/ou orchestrée par ses propres édiles qui s'étaient pliés aux désidératas du très controversé mouhafed du FLN de l'époque, au lendemain des élections locales de novembre 2012. En effet, c'est à la faveur du scandale qui a éclaboussé l'APC de Constantine suite à l'incarcération de son président, que le tête de liste de candidatures du parti victorieux des élections de 2012, le FLN en l'occurrence, se réapproprie, trois années plus tard, ce qui lui revenait de droit. Les tractations de coulisses ont donc vécu et la main lourde de l'administration a pesé, dans l'ombre pour replacer au rang de premier magistrat de Constantine Mohamed Righa son désormais maire. L'assemblée générale extraordinaire élective tenue hier à l'Hôtel de ville sous les auspices du chef de daïra de Constantine n'aura, donc, recouru à aucun subterfuge pour réhabiliter Mohamed Righa, élu maire à l'unanimité par ses pairs à main levée. Une motion de soutien paraphée par l'ensemble des élus, y compris ceux issus d'autres formations politiques autres que le FLN dont le RND que d'aucuns considèrent de trouble-fête à l'affût du moindre faux-pas du collège du vieux parti. Ceci étant, point de suffrage à bulletins secrets n'a été envisagé puisque la messe a été dite bien avant l'entame du conclave. La sérénité qui prévaudra à cette joute est attestée, notamment, par les directives du chef de daïra qui a longuement insisté sur la cohésion qu'il sied d'asseoir entre élus, président d'Assemblée et administration municipale. Une manière à lui de récuser les rapports perfides entre ces derniers durant la première moitié du mandat caractérisée par des sessions houleuses d'une APC qui n'est guère parvenue à se hisser au niveau des aspirations et attentes citoyennes. Pis encore, pour la première fois de l'histoire de l'Hôtel de ville de Constantine, deux élus dont le présidents d'APC qui devra répondre prochainement devant la justice de son implication dans le scandale du permis de construire accordé à son ex-employeur et ancien mouhafedh du FLN. Et à propos justement de cette affaire à rebondissement, le juge d'instruction de la deuxième chambre près le tribunal de première instance de Chelghoum Laïd a ordonné, mardi, la mise sous mandat de dépôt du directeur des équipements de la commune de Constantine après celle du maire prononcée mercredi passé alors qu'un autre élu se retrouve sous contrôle judiciaire (cf Le Soir d'Algérie du 31 octobre 2015). Ceci, au moment où l'ex-mouhafedh du FLN use vraisemblablement de moyens dilatoires puisqu'il n'a toujours pas répondu à la convocation du magistrat instructeur qui devait l'auditionner au lendemain de l'incarcération du P/APC Seif-Eddine Rihani. Ce dernier qui vient d'être remplacé par Righi Mohamed a fait l'objet, au lendemain de son emprisonnement, d'un arrêté du wali de Constantine mettant fin à ses fonctions à la présidence de l'APC au même titre qu'une procédure de destitution du mandat électoral à l'endroit de l'élu mis sous contrôle judiciaire.