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APPEL À MANIFESTER DEVANT LE SIÈGE DES NATIONS-UNIES À BRUXELLES CONTRE 40 ANS DE COLONISATION MAROCAINE DU SAHARA OCCIDENTAL Montoyer, le quartier européen face à la réalité du peuple sahraoui
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Le séjour de Mohammed VI à Laâyoune colonisé ne masquera pas le novembre noir 2015 que vivra Rabat. Entame le 12 à Montoyer, quartier européen à Bruxelles devant le siège des Nations-Unies pour dénoncer quarante ans de colonisation. Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui coordonne une grande action de solidarité contre «40 ans d'occupation marocaine» et «pour l'indépendance» devant le siège des Nations-Unies à Bruxelles. Dans une longue déclaration parvenue au bureau du Soir d'Algérie dans la capitale européenne, les organisateurs de la manifestation expliquent le sens de leur démarche. En préambule, ils considèrent la «décolonisation du Sahara occidental» comme la seule «garantie» pour la paix et la stabilité dans la région. Dans le corps du texte, explicite et documenté, ce réseau important de solidarité avec le peuple des ténèbres relève les «quarante ans d'attente et de patience pour l'entame du processus de décolonisation promis par l'ONU», «les quarante ans de violation des droits de l'Homme dans les territoires occupés», les «quarante ans de violation du droit international par le gouvernement marocain». Sans oublier, évidemment, les «quarante ans d'exil des populations sahraouies dans le sud de l'Algérie». Ce rassemblement du 12 novembre prochain, selon les premières indications et les confirmations validées, devrait être grandiose, à la mesure des luttes et des sacrifices consentis par les Sahraouis depuis la colonisation marocaine. Les «barbouzes», les agents du Makhzen, les lobbys pro-marocains et les «manipulateurs professionnels» au service du palais de Rabat, ne s'y trompent d'ailleurs pas, eux qui mènent depuis l'annonce de cette «matinée d'alerte» une campagne de désinformation et de déstabilisation intense. La police et le renseignement belges sur le qui-vive ne permettront aucun dépassement et il n'y aura pas de place pour les provocations anti-sahraouies ce jour-là. Instruits par les dépassements enregistrés à Stockholm lors de la venue de Aminatou Haïder, la militante des droits de l'Homme et l'indépendantiste sahraouie — dépassements du fait de personnes hostiles mobilisées par Rabat pour chahuter la grande dame dans la capitale suédoise —, les pouvoirs publics belges ne laissent aucun espace pour les «gros bras» du Makhzen. Selon nos informations, le consulat et l'ambassade du Maroc à Bruxelles ont été informés par qui de droit pour que le Comité belge de soutien au peuple sahraoui organise son action en toute quiétude. La Belgique paralysera toute velléité provocatrice marocaine pour deux — autres — raisons majeures. La première est que la manifestation se déroulera devant la représentation des Nations-Unies à Bruxelles. La seconde est que l'actuelle coalition au pouvoir fédéral est largement tributaire de la NVA (Centre-droit-Flandre), largement favorable au plan de paix de l'ONU et dont les sympathies avec le Front Polisario ne sont un secret pour personne. Le 12 dans la capitale européenne, quelques jours après c'est Madrid, épicentre de la question sahraouie selon le droit onusien qui accueillera une exceptionnelle conférence de soutien au peuple sahraoui. Novembre noir pour Rabat commence donc le 12/11/2015 à Montoyer, place du Luxembourg au quartier européen devant le siège des Nations-Unies à Bruxelles. En suède, les barbouzes du Maroc évacuées et Aminatou Haïder témoigne Pour que la police suédoise en arrive à sommer les représentants du Maroc de quitter, illico presto, les lieux, c'est que la maréchaussée de Stockholm ne pouvait agir autrement. Le Makhzen, il est vrai, est à bout de la crise de nerfs avec la Suède en tant qu'Etat qui compte, fermement, reconnaître la République arabe sahraouie (RASD). Les agissements marocains tentent, précisément, d'empêcher cet événement majeur dans la longue lutte pour son indépendance du peuple des ténèbres. Dans la capitale suédoise s'organise un colloque sur la «dernière colonie d'Afrique, le Sahara occidental». Pour cette importante manifestation, le comité d'organisation a invité la militante des droits humains, Aminatou Haïder. Indépendantiste sahraouie, résidant à Laâyoune occupé, cette grande dame, connue mondialement, est intervenue à plusieurs reprises dans la capitale suédoise où elle bénéficie d'un large soutien. D'autant que la Suède, pays où la femme est vraiment l'égale de l'homme, en droit et dans les faits, n'apprécie pas beaucoup que l'on veuille empêcher les descendantes d'Eve de s'exprimer. D'où le courroux des Suédoises à l'entrée du Parlement où Mme Haïder devait intervenir et contre laquelle le Makhzen a fait donner des Barbouzes, ensuite, s'apercevant de sa bévue a dépêché des «femmes pro-occupation». Ça n'a pas marché et ça ne pouvait pas marcher pour la simple raison que le colloque, préparé de longue date, s'appuyait sur des faits avérés et non des élucubrations. La Suède n'est pas identifiée comme un pays qui improvise. L'invitation de Aminatou Haïder, conçue et prévue depuis une année, venait en apport à la demande — pressante — de la majorité des députés du parti au pouvoir de valider la reconnaissance de la RASD, proposition contenue dans le programme électoral de la majorité actuelle aux commandes. Rabat a tout tenté pour saborder la démarche (chantage économique sur le Groupe Ikea au Maroc, envoi de lobbys puissants auprès des ministres suédois, travail de sape et de dénigrement de la position suédoise). Dès le départ, pourtant, les observateurs, ici, en Europe, savaient que les actes du Maroc de représailles contre la Suède étaient voués à l'échec. Pire, ils ne faisaient que renforcer les convictions des Vikings de Stockholm, pas du tout enclins à taire leurs décisions, surtout quand ces dernières sont conformes au droit international, c'est le cas de la question sahraouie. En optant pour la méthode de la voiture-bélier contre la Suède, le Maroc a commis plusieurs impairs. Les autres pays de l'Union européenne instruits par Stockholm et ayant leurs propres sources dans le pays, ne tarderont pas à dénoncer publiquement les agissements du Makhzen en pays de l'Union. Déjà, la riposte se prépare par le groupe «Paix pour le peuple sahraoui», un rassemblement large d'europarlementaires militant pour le plan de paix de l'ONU. Le secrétariat du groupe sera présent à Madrid la semaine prochaine lors de la réunion des Comités de soutiens européens au peuple sahraoui (Eucoco) pour prendre la parole et remettre des invitations à Aminatou Haïder pour venir à Bruxelles, Strasbourg, Berlin, Londres, Amsterdam et dans d'autres villes importantes de l'UE. Les Européens n'ont pas du tout apprécié le comportement marocain en Suède à l'encontre de Mme Haïder. L'intergroupes compte saisir les présidents de la Commission du parlement européen sur les agissements du palais royal en Europe et pour inscrire, d'urgence, la question sahraouie dans l'agenda des principales sources de décision de Bruxelles. Les eurodéputés disent que «le Maroc ne peut plus continuer à ignorer que la question du Sahara occidental se pose et pose de sérieux problèmes dans la région et en Europe». Tout indique, pourtant, que Rabat a choisi encore une fois la fuite en avant et les faux-fuyants et a choisi de cibler... l'Algérie, pays, selon Rabat, responsable de la volonté du peuple sahraoui de jouir de son droit à l'indépendance... De Stockholm, Aminatou Haïder a prouvé par ses témoignages que Rabat ment, louvoie et fuit ses responsabilités. Dans quelques jours, elle sera à Madrid puis viendra, sans doute, à Bruxelles...