Les chefs d'établissements de santé du secteur privé des wilayas de l'extrême-est du pays présents à la rencontre régionale d'évaluation avaient deux journées pour établir un état des lieux et préciser les perspectives de leurs structures. Constats et bilans ont caractérisé les interventions des uns et des autres en matière d'effectifs médicaux et paramédicaux, équipements et matériels, sécurité, formation. Dans son intervention faite en ouverture de la rencontre, le ministre s'est attardé sur l'échec de toutes les précédentes tentatives des gestionnaires des structures de santé dans l'application des trois plans de gestion de la ressource humaine et de la carrière des personnels dont la gestion financière et désendettement, l'amélioration de la prise en charge spécialisée dans les établissements en termes de gynécologie obstétrique, pédiatrie, médecine interne et chirurgie générale. D'où, devait préciser le ministre, l'organisation de ces rencontres régionales dont les recommandations seront prises en considération dans l'élaboration du plan d'action. Et comme pour stimuler l'assistance, il a révélé que l'Algérie est classée dans le lot de tête des pays les mieux nantis en termes de système de prévention. «Nous sommes les plus riches de toute la région en termes de structures de santé, effectifs médicaux et paramédicaux et équipements sophistiqués. Quel est le pays de la région qui peut se targuer d'exploiter 175 scanners», a-t-il ajouté estimant nécessaire de mettre un terme au gaspillage en évitant des dépenses insensées. Abordant la question de la périnatalité en Algérie thème de la communication du Pr Lebbane du CHU Mustapha-Pacha, il a indiqué : «L'Algérie a enregistré plus de 1,1 million de naissances l'année écoulée. Le taux de mortalité représente le meilleur indice de développement humain avec 21 décès pour 1000 naissances vivantes et 57 maternelles pour 100.000 naissances vivantes». De même qu'il devait révéler une augmentation du nombre de lits dédiés à la réanimation médicale qui de 200 lits en janvier 2015 est passé à 893 lits aujourd'hui. Le ministre a pointé du doigt la gestion de l'hôpital El Okbi de Guelma qu'il a qualifiée de «non gestion». Le dossier cancer figure aussi dans les interventions du ministre. Affirmant que le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de lutte contre le cancer a été réalisé à 48%, le ministre a estimé qu'après Sétif, Batna, Annaba et ceux de Tizi-Ouzou, les centres anticancer de Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Laghouat sont prévus pour être mis en exploitation dès le début de la prochaine année 2016. De même qu'il a annoncé la création de groupes d'experts pour l'élaboration des consensus thérapeutiques. Six le seront dans les prochains jours. Il y a également la relance de la formation paramédicale qui permettra au secteur de s'enrichir de 59.193 nouveaux paramédicaux à l'horizon 2019. Abdelmalek Boudiaf a souligné la stabilité qui caractérise son secteur avec notamment une meilleure maîtrise des besoins et de la gestion des stocks. Tout aussi soulignées, les négociations entamées avec des laboratoires étrangers pour réduire davantage les prix des médicaments. «Une réduction de 40% de la facture des médicaments importés est enregistrée», a ajouté le ministre. Par ailleurs, il a annoncé la relance des greffes dont deux de la moelle épinière appelées à être effectuées incessamment. «Nul n'est indispensable», a affirmé le ministre réagissant au blocage caractérisé appliqué depuis des années en matière de greffe rénale au CHU de Annaba.