Avant-gardiste, le Japon est en train de passer à la vitesse supérieure en termes de mobilité de demain. Les concept-cars présentés au Salon de Tokyo fonctionnent tous à l'aide d'une pile à combustible à hydrogène ou sont 100% électriques. En outre, la voiture autonome est aujourd'hui devenue une réalité. L'une des premières conférences de presse animées lors du salon a été celle de Carlos Ghosn, le président de Renault-Nissan. Après avoir réaffirmé ses ambitions de voir décoller les ventes des voitures électriques, il a déclaré que le remplacement de la Leaf, la voiture 100% électrique lancée en 2010 par le constructeur japonais, interviendrait en 2020. Mais surtout que celle-ci pourrait être capable de parcourir 600 km grâce à une batterie de 60 kW et qu'elle serait entièrement autonome ! Autrement dit qu'il suffira d'entrer une destination dans son système de navigation et la Leaf vous y conduira seule, pendant que vous lirez vos mails ou que vous assisterez à une visio-conférence avec vos collaborateurs. Il s'agit réellement d'une révolution, car cette technologie se voudra accessible. Le pays du Soleil-Levant sera le premier servi, parce le Japon a déjà voté les bonnes lois pour que le véhicule autonome se développe. L'Europe et le reste du monde sont, comme d'habitude, en retard mais devraient réagir. Surtout que le «Pack autonome» comme l'entend Nissan sur sa prochaine Leaf, ici représentée par le concept IDS, dont le design donne déjà des bonnes indications sur le style du futur modèle, sera vendu comme une option simple, pour quelques centaines, voire un bon millier d'euros, selon nos estimations. La voiture autonome n'est donc plus un rêve et nous n'en avons jamais été aussi près. Le concept Mercedes Vision Tokyo est, quant à lui, un salon sur roues. Pas de volant, sauf si un des invités veut s'amuser à conduire. Dans ce cas, un volant s'extrait d'une planche de bord normalement plutôt dédiée à recevoir les hologrammes du système multimédia et ses applications. Le conducteur devient secondaire... A noter que ce concept est doté d'une pile à combustible et d'une batterie rechargeable par induction. Son autonomie totale atteint 980 km (790 pour la PAC et 190 km pour la batterie). Si Nissan mise sur l'électrique, Toyota et Lexus ne voient que par la pile à combustible à hydrogène, ou Mercedes comme nous l'avons vu juste avant. Ainsi la FCV Plus reprend la pile à combustible de la Toyota Mirai, laquelle est en cours de commercialisation dans divers pays du monde et distribue sa puissance via 4 moteurs électriques, un dans chaque roue. Ce système de moteur/roue, déjà vu à bord de certains concepts, va, selon Toyota, passer en série à bord de modèles à hydrogène très compacts, qui seront vendus à partir de 2020. La marque passera alors sa production de 3 000 piles à combustibles par an à 30 000. Chez Lexus, c'est la future LS qui se dessine sous les traits du concept LF-FC. Il s'agit d'un grand coupé à quatre portes, lui aussi équipé d'une pile à hydrogène haute performance et de trois moteurs électriques : un pour le train arrière et deux dans les roues avant, qui procurent à la voiture une transmission intégrale quand cela est nécessaire.