Gourcuff en mode «mute», c'est désormais faisable. Le sélectionneur national qui a été reconduit dans ses fonctions n'a plus le droit de s'exprimer sans l'autorisation de ses employeurs de la FAF. Hier, pourtant, il s'est adressé au «peuple» depuis la Radio nationale. Dans ses propos, beaucoup ont «apprécié» la retenue peu coutumière du Breton. Dans une de ces précisions, il aura la maladresse de révéler qu'il n'a pas accordé d'interview à nos confrères d'El-Khabar. Et qu'il n'a fait que répondre «simplement et gentiment» à l'appel d'une «personne qui s'est avérée être un journaliste». Soit, Christian Gourcuff est simple, gentil et semble-t-il naïf. Ce sont des vertus que beaucoup ont mis de côté dès lors qu'ils endossent des responsabilités. Pour autant, Gourcuff semble verser dans le mensonge grossier puisque même en étant «simple et gentil», l'on ne peut confier à une personne lambda des informations en relation avec ses missions, ses objectifs et les conditions contenues dans son contrat avec la FAF. Une fédération qu'il n'a pas manqué d'écorner à la veille d'un rendez-vous important avec son président. Si bien que ce dernier, autrefois souple concernant les sorties médiatiques du Français, a recommandé plus de retenue. Raouraoua qui avait du mal à faire taire Vahid Halilhodzic, qui s'offrait des bols d'air à travers les journaux hexagonaux, sait bien que Gourcuff ne peut fuir éternellement les médias. Surtout pas ceux, d'ici et d'ailleurs, qui avaient avancé qu'il quitterait l'Algérie après la trêve internationale de novembre engendrant l'inaudible bruitage qui a poussé la FAF à couper court à toutes les rumeurs qui donnaient Hervé Renard et nombre d'autres mercenaires comme potentiels successeurs de Christian Gourcuff. Des postulants qui, aujourd'hui, se retrouvent au chômage par la grâce de fausses promesses...