Vingt-sept maisons d'édition participent au Salon Djurdjura du livre du 5 au 9 du mois en cours dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a-t-on appris des organisateurs. La huitième édition de ce rendez-vous littéraire, organisée par la direction locale de la culture, et qui se déroulera au niveau de trois sites, à savoir la maison de la culture Mouloud-Mammeri, au chef-lieu de wilaya, l'annexe de cet établissement dans la localité d'Azazga et la bibliothèque de lecture publique de Tizi-Gheniff, est dédiée à l'œuvre littéraire en tamazight et en braille. Le livre en tamazight est présent, notamment au stand du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), qui expose de nombreux ouvrages écrits dans cette langue nationale. Quant au stand braille, l'édition «Voir par le savoir» d'Abderrahmane Amalou est spécialisée dans les supports audio et les livres en braille (en tamazight, arabe et français). La directrice de la culture, Mme Nabila Goumeziane, a rappelé dans une allocution remise à la presse à l'ouverture de cette nouvelle édition que le Salon Djurdjura du livre «vise à promouvoir le livre et l'œuvre littéraire algérienne sous toutes ses facettes». «Il vise aussi, a-t-elle ajouté, à renforcer l'action culturelle menée par le secteur en faveur de la lecture publique.» Cet effort se traduit, entre autres, par la réalisation de plusieurs salles de lecture dont 10 sont en cours d'achèvement, la construction d'une bibliothèque principale de lecture publique au chef-lieu de wilaya et qui est en cours d'achèvement, la réalisation des bibliothèques semi-urbaines de Tizi-Ouzou et de Tigzirt, l'équipement de 37 bibliothèques communales à travers le territoire de la wilaya, auxquelles s'ajouteront 26 autres qui sont en cours d'équipement, a souligné Mme Goumeziane. Par ailleurs, en 2015, un don global de 43 674 livres a été distribué sur un total de 321 structures à travers 24 communes de la wilaya. Ce don a été estimé à 185 679 livres durant le quinquennat 2010/2014, a noté la même responsable. Cette 8e édition du Salon Djurdjura du livre est aussi l'occasion de rendre hommage à trois figures de la littérature algérienne, à savoir Belaïd Ath Ali, considéré comme le premier romancier d'expression amazighe ; Abderrahmane Amalou, poète auteur-compositeur, et Mohia, dramaturge. Des conférences-débats, des témoignages, des ateliers d'écriture, de ventes- dédicaces et une journée d'étude sur «L'onomastique d'origine amazighe en Algérie» sont au programme du salon.