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CAN-2015 U23 (demi-finale), ce soir (19h30) à Dakar : Algérie - Nigeria
Si tu vas à Rio...
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 12 - 2015

35 ans après Moscou, l'Algérie rêve de Jeux olympiques. L'été prochain, c'est Rio de Janeiro (Brésil) qui accueillera le tournoi final. L'Afrique connaîtra ses deux premiers représentants dès ce soir, à l'issue des demi-finales de la CAN-2015 des U23 qu'abrite le Sénégal depuis le 28 novembre dernier.
Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Sénégal-Nigeria et Algérie- Afrique du Sud sont les deux explications de ce carré d'as relevé. Deux matchs qui peuvent paraître inédits tant les deux dernières sélections, l'Algérie et l'Afrique du Sud n'étaient pas attendues à cette phase. Le Mali, l'Egypte (tous deux de la poule B) et même la Tunisie (groupe A) avaient l'étoffe de favoris que la réalité des terrains de Mbour et Dakar a balayé. Dans ces deux duels équilibrés, Algériens et Sud-Africains se doivent de saisir leur première chance. La seconde qui confère un match de classement, samedi prochain en ouverture de la grande finale, apparaît comme une opportunité à haut risque. Le vaincu de Sénégal-Nigeria présente de meilleurs arguments pour décrocher le troisième billet réservé au continent africain. C'est pourquoi les deux antagonistes ne résistent pas à la tentation de faire le nécessaire dès ce soir. Les capés de Schürmann comme ceux de Da Gama ne manqueront pas, d'ailleurs, de confirmer la tendance en déclarant à qui veut les entendre que la demi-finale de ce mercredi soir est «la finale à gagner».Le médian des Verts, Mohamed Benkhemassa est très expressif, à ce titre. Le sociétaire de l'USMA affiche clairement les prétentions du groupe Algérie. «On va jouer le match de notre vie face à l'Afrique du Sud, et nous allons tout donner pour atteindre la finale et les Jeux olympiques. Nous sommes sur le droit chemin, et notre qualification est la preuve. Notre objectif maintenant est de se qualifier en finale et aux Jeux olympiques qui restent notre rêve, il ne nous reste pas beaucoup pour y être, je veux dire 90 minutes de Rio. Nous allons nous battre pour éliminer l'Afrique du Sud, ensuite ce sera un autre langage», dira-t-il quelques minutes après la fin du match face au Nigeria. Des propos partagés par Deolin Mekoa, le milieu de terrain des Amaglug Glug qui, interrogé par les médias sud-africains, assure la détermination de son team à régler la question ce soir. «Nous devons gagner contre l'Algérie et aller directement aux JO. Nous avons certes deux chances de qualification pour Rio mais il ne faut pas surtout se mettre une pression inutile. Une fois la qualification en poche, nous pouvons nous détendre et attendre la finale», assume le joueur du club sud-africain de Maritzburg United.
La patience pour vaincre
Au sortir d'un premier tour harassant en tous points de vue, notamment celui d'avoir livré trois matchs en une semaine sous une chaleur avoisinant les 35 degrés, les quatre équipes qualifiées semblent avoir récupéré leurs forces. Si bien que les infirmeries se vident progressivement. Côté algérien, seul Oussama Derfalou (absent à la reprise des entraînements lundi) est incertain pour le match de ce soir. L'attaquant de l'USMA pourrait céder sa place à Abdelhakim Amokrane qui avait assuré l'intérim depuis plusieurs mois à la pointe de l'attaque des olympiques. Idem pour les Sud-Africains qui attendront la dernière minute pour décider du sort de leur milieu de terrain Gift Motupa, blessé à la cheville lors du match face à la Tunisie. Sur un plan plus technique, les deux équipes ont préparé leur joute de ce soir avec un maximum de concentration. L'euphorie du passage au second tour laisse la place à une approche plus sérieuse en vue de ces demi-finales déjà décisives pour l'attribution des deux premiers billets pour Rio de Janeiro. Dans le camp algérien, Schürmann restera fidèle à ses fondamentaux, en l'occurrence une occupation rationnelle du terrain pour avoir la meilleure possession de ballon possible. Une stratégie qui a donné des résultats plutôt convaincants même s'il faut dire que les Algériens, solides derrière, n'ont pas développé un jeu offensif attrayant. L'efficacité de Ferhat (2 buts sur les 3 inscrits par l'équipe lors du premier tour) ne peut, à elle seule, constituer un gage de réussite pour l'EN. Meziane, Haddouche, Amokrane et autre Derfalou, les autres cartouches offensives de Schürmann, ont plus servi à colmater les espaces et bloquer les couloirs. Cela s'est vérifié davantage lors des matchs face au Mali et le Nigeria au cours desquels les avants algériens ont créé le danger essentiellement sur des contres. Pour leur part, les latéraux, Ferhani et Benghit, avaient reçu des consignes leur interdisant de franchir la ligne médiane. Cette variante qui avait souri à Schürmann lors des sorties précitées peut grincer lorsqu'il sera question d'affronter un ensemble sud-africain qui a presque les mêmes caractéristiques de jeu. En l'occurrence une envie de mettre le pied sur le ballon et opérer sur des contres rapides. Une stratégie qui repose notamment sur un physique assez impressionnant doublé d'une efficacité marquante. Les Sud-Africains disposent à titre indicatif de la deuxième meilleure attaque du tournoi avec 5 buts
ex æquo avec le Nigeria (contre 6 pour le Sénégal) et ces réalisations sont l'œuvre de Paseka Matsobane Godfrey Mako (face au Sénégal), Gift Motupa (doublé face à la Zambie), Menzi Alson Masuka (contre la Zambie et face à la Tunisie). En l'occurrence des milieux offensifs qui portent le danger devant les bois adverses. L'autre constante chez cette équipe sud-africaine exprime une certaine pugnacité chez les joueurs d'Owen Da Gama. Ceux-ci ont réussi les cinq buts lors des secondes périodes. Ce qui prouve que cette formation qui avait dompté l'équipe A de la Tanzanie, qui préparait le match contre l'Algérie (éliminatoire de Russie-2018), a le souffle long et pour qui la patience n'est pas un vain mot.
M. B.
Tunisie
Maher Kenzari quitte son poste de sélectionneur
Le sélectionneur de l'équipe tunisienne de football des moins de 23 ans (U23) Maher Kenzari a démissionné de son poste suite à l'élimination des Aiglons au premier tour de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2015 de la catégorie qui se déroule au Sénégal. Le staff technique des U23 s'était déjà allégé de Nizar Khanfir, le désormais ancien adjoint de Kenzari était devenu entraîneur du Stade Gabésien (Ligue 1-Tunisie). Lors du premier tour de la CAN-2015, la Tunisie s'est inclinée à deux reprises face au pays hôte le Sénégal (2-0) et l'Afrique du Sud (1-0) pour une seule victoire face à la Zambie (2-1). Maher Kenzari est le second entraîneur ayant disputé la CAN des U23 à quitter son poste. Le premier à le faire est Houssam El-Badry (Egypte) qui a rendu le tablier aussitôt l'élimination des Petits Pharaons consommée.
Samson Siasia (sélectionneur du Nigeria) :
«Nous ferons tout pour nous qualifier en finale»
«Le Sénégal a gagné trois matchs au premier tour. C'est une bonne équipe, nous sommes très heureux de le croiser en demi-finale. Nous ferons tout pour passer au prochain tour. Nous avons des joueurs blessés et des joueurs suspendus. Même si on respecte l'équipe du Sénégal, nous avons des joueurs pour gagner. Nous ne sommes pas favoris. Nous avons eu un parcours difficile, avec des problèmes en défense, que nous voulons corriger. (...) Le match se joue sur 90 minutes, tout peut arriver. C'est nous qui avons la pression, car le Sénégal joue à domicile. L'équipe qui commettra des erreurs à ce match prendra des buts. C'est la dernière étape avant les Jeux olympiques. C'est pourquoi ce sera difficile».


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