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Activités de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption Elargissement des missions des inspections générales à la lutte contre la corruption
Comme annoncé dans notre édition de lundi dernier, l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLCC), organisme gouvernemental, a présenté le mercredi 9 décembre 2015 son «Programme national de formation et de sensibilisation anti-corruption des agents publics». Cette présentation a eu lieu à huis clos, sans la présence des médias, seules l'agence APS et la télévision gouvernementale ont été «invitées». Un projet de décret présidentiel pour l'élargissement des missions des inspections générales de l'administration publique au domaine de la prévention contre la corruption a été finalisé, a indiqué, le 9 décembre 2015 à Alger, le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Brahim Bouzeboudjen. A l'occasion du lancement du Programme national de formation et de sensibilisation anti-corruption des agents publics, M. Bouzeboudjen a précisé qu'«un projet de décret présidentiel a été finalisé au niveau de ses services dans l'objectif d'élargir les missions actuelles des inspections générales au domaine de la prévention contre la corruption». Selon lui, la «réussite du programme envisagée est tributaire dans une large mesure du degré d'implication des départements ministériels et des wilayas à travers leurs inspections générales», d'où l'intérêt de l'élaboration dudit texte. «Il y a lieu de rappeler que le décret actuel encadrant les activités des inspections générales des ministères et des wilayas, qui date des années 1990, est devenu obsolète par référence aux engagements internationaux de l'Algérie et aux nécessités d'une bonne gestion de l'administration publique», a-t-il précisé. Point focal et cadre organisationnel de prise en charge et de suivi des actions M. Bouzeboudjen a estimé que «les inspecteurs généraux disposeront du fondement légal nécessaire pour conduire, au sein des ministères et des wilayas, et sous l'autorité des ministres et des walis, au domaine de l'action publique». Il a expliqué, en outre, que le projet de décret, une fois adopté, viendrait également conforter l'instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, adressée aux membres du gouvernement le 30 novembre 2014, et qui a désigné l'inspecteur général de chaque département ministériel comme «point focal et le cadre organisationnel de prise en charge et de suivi des actions liées à la prévention contre la corruption au niveau sectoriel». Par ailleurs, le président de l'ONPLC a rappelé que l'Algérie est l'un des premiers Etats signataires de la Convention des Nations unies contre la corruption, le 9 décembre 2003, et la ratification est intervenue par un décret présidentiel datant du 19 avril 2004. Il a rappelé également que dans le cadre du mécanisme d'examen de l'application de cette convention, l'Algérie a «fait l'objet en 2013 d'une évaluation par les pairs au titre du premier cycle d'examen qui a porté sur deux chapitres de la Convention des Nations unies contre la corruption, relatifs notamment aux «incriminations, détection et répression» et à «la coopération internationale». Cette évaluation, selon le président de l'ONPLC, a été «positive» et a permis d'arriver à la conclusion que l'Algérie a réussi la «transposition», dans son droit interne, des dispositions et des principes contenus dans la convention.